De nombreuses villes espagnoles ont été, samedi, le théâtre de manifestations massives auxquelles ont participé des centaines de milliers de personnes en solidarité avec la bande de Gaza, dénonçant le «génocide en Palestine». Les manifestations a été organisée à l'appel du «Réseau de solidarité contre l'occupation de la Palestine» qui rassemble plus de 100 organisations non gouvernementales en Espagne, dans plus de 90 villes et provinces du pays. Dans la capitale Madrid, plus de 50 000 manifestants ont pris part à cette manifestation, la plus importante depuis le début des attaques israéliennes sur Gaza, appelant la communauté internationale à mettre fin au «génocide en Palestine». Les manifestants munis de drapeaux palestiniens ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Boycottez Israël», «Netanyahu, assassin», «Palestine libre», «Justice» et «Israël agresse, et les Etats-Unis et l'Union européenne sont les sponsors». Des députés de la gauche ont soutenu cette manifestation, où une minute de silence a été observée en hommage aux victimes palestiniennes tuées dans les attaques israéliennes en cours sur Gaza depuis le 7 octobre dernier. Dans une déclaration à Anadolu, la présidente du parti de gauche Podemos, Ione Belarra, a déclaré que «la situation n'est pas rassurante et plus inquiétante que jamais». La cheffe de Podemos, qui apporte un soutien extérieur à l'actuel gouvernement de coalition de gauche en Espagne, a expliqué son inquiétude par le fait que «le gouvernement (de Madrid) est très proche d'impliquer l'Espagne dans une guerre contre le Yémen pour protéger l'Etat d'Israël, qui commet un génocide». Belarra a appelé à des mesures concrètes pour mettre fin à ce «génocide», notant que l'Espagne doit soutenir légalement et publiquement la plainte portée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice. De son côté, le citoyen espagnol Peppe Roldan a déclaré que le «génocide» commis à Gaza l'avait affecté moralement. «Il est incroyable que les gouvernements du monde entier, les Etats-Unis et d'autres pays ne fassent rien contre cette horreur qui se poursuit», a-t-il regretté. Aida Rodriguez, une protestataire, a déclaré que «les gens ne peuvent pas fermer les yeux sur ce génocide et ce massacre». «C'est pour cela que nous sommes ici. En fait, cette barbarie remonte beaucoup plus loin dans l'histoire. Attaquer des hôpitaux et des civils est barbare», a-t-elle lancé.