Bien qu'en baisse par rapport à la même période de l'année 2023, les cas d'asphyxie domestiques au monoxyde de carbone constatés par la Direction générale de la protection civile (DGPC) ont causé, durant le premier mois de l'année en cours, 32 décès et 441 personnes étouffées contre 54 morts et 714 personnes sauvées in-extremis d'une mort certaine. Le premier bilan établi par la Direction générale de la Protection civile (DGPC) au premier mois de l'année 2024 concernant les émanations de monoxyde de carbone a fait état, hier, du décès de 32 personnes et 441 autres secourues d'une mort certaine suite à des intoxications par le gaz de ville échappées des tuyaux de raccordement des appareils de chauffages et chauffe-bains. Dans un communiqué officiel rendu public durant la journée d'hier lundi, le premier bilan mensuel de la DGPC a déploré de nombreux cas d'asphyxie au monoxyde de carbone au niveau du territoire national. Ainsi, il a été rapporté, à travers le bilan de la Direction générale des sapeurs-pompiers, qu'une moyenne d'un décès et près de quinze personnes asphyxiées au monoxyde de carbone a été constatée durant le mois de janvier 2024, soit une baisse considérable par rapport à la même période de l'année précédente, où le taux de la mortalité par le gaz de ville frôlait les deux décès et près de 24 cas de suffocation par jour. Une décadence de la mortalité qui a été réalisée grâce aux nombreuses campagnes et autres activités de sensibilisation sur les dangers du monoxyde de carbone menées par la DGPC au cours de ce mois de janvier, et qui ont permis, par effet boomerang, d'influencer positivement sur le comportement des citoyens avec une prise de conscience plus efficace et plus responsable et salvatrice par rapport aux années passées. Toutefois, et malgré cette diminution du nombre des personnes décédées et intoxiquées par le gaz de ville, la Direction générale de la Protection civile ne compte pas s'arrêter là puisque d'autres actions sont en cours pour faire reculer davantage le taux de la mortalité causé par le ''tueur silencieux''. Pas plus loin qu'hier, un nouveau cas de décès par asphyxie au monoxyde de carbone a été signalé dans la wilaya de Sétif. Il s'agit, selon le communiqué des sapeurs-pompiers, d'une femme âgée de 42 ans, décédée dans la commune d'Ain Azel relevant de la wilaya de Sétif, cette dernière a été intoxiquée par le gaz de ville, suite à une fuite d'un tuyau de raccordement, a précisé la même source. Aussi, fait part le bilan de la Protection civile, que la wilaya de M'sila est la ville la plus endeuillée par les affres du monoxyde de carbone ; cette dernière a enregistré huit cas de décès depuis le début de l'année en cours suivie par la wilaya de Constantine, où quatre victimes ont été déplorées durant la période considérée, tandis que trois autres victimes par le gaz de ville ont succombé dans la wilaya de Batna au cours de la même période. Parlons de la wilaya de Batna, et durant le 30 décembre dernier, six personnes d'une même famille résidant à la commune de Teniet El-Abed, avaient trouvé la mort dans les mêmes circonstances, ils ont été tous asphyxiés au monoxyde de carbone, faut-il le rappeler. A chaque saison de l'hiver, le nombre des morts par le monoxyde de carbone connaît une recrudescence sensible, une période de l'année où les services de la Protection civile multiplient les campagnes de sensibilisation et de prévention à travers l'ensemble des wilayas du pays pour réduire les risques et dangers liés aux gaz combustibles, a rappelé hier la Protection civile à travers son bilan pour le mois de janvier. Depuis l'année 2022, l'Algérie a comptabilisé un nombre de 226 décès par le monoxyde de carbone et plus de 4.000 personnes asphyxiées par le gaz combustibles sauvées in-extremis d'une mort certaine.