Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed, est revenu, avant-hier jeudi, à Tizi Ouzou, sur l'enseignement de la langue tamazighte assurant que son département ministériel œuvre, en coordination avec le Haut commissariat à l'amazighité (HCA), à l'encouragement et à la généralisation de l'enseignement de cette langue à la totalité des établissements scolaires. «Le Premier ministre assure personnellement le suivi de la généralisation de l'enseignement de cette matière, qui a son poids et sa valeur dans le système éducatif algérien, car c'est une matière dédiée à l'histoire, à l'identité et au patrimoine», a-t-il dit. S'exprimant en marge d'une visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée, le ministre de l'Education nationale a indiqué que le nombre d'élèves qui étudient cette langue a dépassé le demi-million dans les trois paliers scolaires à l'échelle nationale. «Le nombre d'élèves étudiant Tamazighte, à l'échelle nationale, est de plus de 500.000 dans les trois paliers éducatifs», a-t-il poursuivi. Assurant qu'à chaque fois que des élèves expriment leurs vœux d'étudier cette langue, ne serait-ce qu'un seul élève qui l'en exprime, des instructions et orientations nécessaires pour réponse positive et pour une prise en charge rapide de son enseignement ont été données. Evoquant la révision du statut particulier des fonctionnaires relevant des corps spécifiques de l'Education nationale, ordonnée par le président de la République en 2020, l'hôte de la ville des Genêts a souligné l'attachement profond du président de la République pour l'intérêt de l'enseignant éducateur, au point où il a instruit de la nécessité d'y introduire d'autres mesures, ce qui a été fait, et, mis en avant les efforts consentis par l'Etat pour la promotion de l'éducateur. Rappelant, au passage, le processus de révision de cette loi, en passant par les rencontres consultatives et de coordination avec toutes les parties concernées, dont les syndicats du secteur de l'Education, avant la présentation du projet de loi devant le Conseil ministériel. La nouvelle mouture de ce statut particulier, a encore rappelé le ministre de l'Education nationale, prévoit notamment l'amélioration du classement des enseignants dans les trois paliers, la réduction du volume horaire, et l'exemption des enseignants du primaire des tâches non pédagogiques pour qu'ils puissent, a observé Abdelhakim Belaabed, se consacrer à leur mission éducative, à travers l'enseignement de l'éducation civique par des spécialistes, outre l'intégration de plus de 45.000 superviseurs de l'Education dans le primaire. «Cette nouvelle mouture apportera de nombreux acquis pour les enseignants», a-t-il encore indiqué. L'école, a ajouté le ministre de l'Education nationale, va bien, avance à grands pas et avec stratégie, dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République, et, exige, également, la fédération des efforts et le concours de tout un chacun, en vue de la promotion de l'éducation. Saluant, au passage, les réalisations accomplies en matière de numérisation du secteur qui ont contribué au renforcement de la communication entre le ministère et les parents d'élèves dans la prise en charge de leurs préoccupations, tout en facilitant les inscriptions aux examens de fin de cycle, qui se sont déroulées, cette année, avec zéro papier.