La profondeur des liens historiques entre l'Algérie et la Tunisie a été cette année encore mise en évidence à la faveur de la commémoration du 66ème anniversaire du bombardement de Sakiet Sidi Youcef (Tunisie), le 8 février 1958, par l'aviation militaire coloniale française.Cette commémoration a permis également de souligner la volonté politique forte du Président Abdelmadjid Tebboune, et du Président tunisien, Kaïs Saïed, traduite par une stratégie qui se concrétise dans une importante dynamique de construction. Ce événement est également l'occasion de mettre l'accent sur «l'importance du travail documentaire dans la préservation de la mémoire commune entre les peuples algérien et tunisien», comme l'a fait remarquer le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, jeudi à Sakiet Sidi Youssef. En marge de la projection du court-métrage ''El-Sakia'', au complexe culturel de Sakiet Sidi Youssef, Laïd Rebiga a indiqué, en présence du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad, côté algérien, et des ministres de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonem Belati, de l'Economie et du Plan, Mme Feriel Ouardi, et de la Formation professionnelle et de l'Emploi, Lotfi Diab, côté tunisien, que la commémoration du 66ème anniversaire des massacres de Sakiet Sidi Youcef, le 8 février 1958, «renforce les liens fraternels et les relations bilatérales entre les deux pays dans les domaines culturel et historique, de même que les œuvres documentaires qui retracent l'histoire et préservent la mémoire commune des deux peuples». «A travers la commémoration des massacres de Sakiet Sidi Youssef, nous mettons en avant l'image de cohésion et de fraternité entre les peuples frères algérien et tunisien, une alliance fermement enracinée dans la conscience, et une charte écrite avec le sang des martyrs, il y a 66 ans aujourd'hui», a déclaré Laïd Rebiga. Le ministre des Moudjahidine a également souligné que «malgré la douleur qu'évoque cette étape historique et les jours difficiles qu'elle a engendrés, les peuples frères algérien et tunisien ont prouvé, ensemble, leur capacité à confondre les calculs (des agresseurs) et à réfuter leurs arguments». Il a ajouté que «les liens très forts entre les deux pays, et la conscience du destin commun et des liens sociaux, historiques et géographiques sont plus forts que toutes les tentatives visant à les remettre en question». Le ministre a encore souligné que cet «héritage historique commun a fait que les relations de fraternité et de coopération, ainsi que le partenariat stratégique entre les deux pays frères, ont des avantages incontestables, et ont été renforcés au cours des quatre dernières années grâce à la volonté des dirigeants des deux pays, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et son frère le président de la République tunisienne, M. Kais Saïed». Il a de nouveau souligné que la «volonté politique sincère des autorités des deux pays constitue le point d'appui pour servir les intérêts des deux peuples frères et gagner le pari du développement durable en exploitant les nombreuses opportunités offertes par les économies des deux pays dans tous les domaines». Le même jour, jeudi, à Sakiet Sidi Youcef à la même occasion, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad, dans un discours prononcé à la maison d'hôtes de Sakiet Sidi Youcef, a déclaré que «se souvenir, chaque année, des sacrifices des martyrs tunisiens qui ont vu leur sang se mêler avec celui de leurs frères algériens, lors de ses massacres, est une réaffirmation de la détermination commune de travailler ensemble pour consolider la coopération et la mettre au niveau des sacrifices consentis», a-t-il souligné, ajoutant que les deux pays «œuvrent au développement intégré des zones frontalières, comme y aspirent leurs habitants». Cette commémoration «intervient quelques jours après la 1ère session de la Commission bilatérale de promotion et de développement des régions frontalières algéro-tunisiennes que nous avons co-présidée avec le ministre de l'Intérieur de la République tunisienne, Kamel Feki, et qui avait offert l'opportunité d'engager des discussions constructives et approfondies sur les futurs étapes que les deux pays souhaitent pour leurs zones frontalières en matière de développement», a ajouté le ministre de l'Intérieur.