? «L'Algérie s'impose comme un fournisseur gazier sûr et digne de confiance, en se résiliant dans un marché gazier mondial instable», c'est ce qu'a indiqué, Mohamed Arkab, ministre de l'Energie et des Mines dans un entretien à la revue ''El Djeich'', en soulignant «la coopération croissante de l'Algérie avec des pays africains producteurs d'hydrocarbures, comme le Nigeria», ce qui «renforce son potentiel de hub énergétique régional». «Sur le plan géopolitique, la localisation algérienne en Afrique du Nord en fait un fournisseur stratégique de proximité pour l'Europe. Sa coopération croissante avec des pays africains producteurs comme le Nigeria pour le projet Transsaharian Gas-Pipeline (TSGP), renforce son potentiel de hub énergétique régional», a indiqué M. Arkab. «Nous avons aussi réussi à gagner de nouveaux clients en Europe centrale et orientale», a-t-il soutenu, ajoutant que la position de l'Algérie en tant qu'acteur constructif au sein d'organisations intergouvernementales, telles que le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF ou Opep) «renforce notre crédibilité auprès de nos partenaires internationaux sur les questions énergétiques. Ce qui conforte notre statut de pilier énergétique en Méditerranée». Il a rappelé, à ce titre, les importants investissements énergétiques consentis par l'Algérie ces dernières années et qui ont «renforcé le potentiel gazier national et offrent des capacités d'exportation flexible pouvant répondre agilement aux fluctuations de la demande». Il a avancé, dans ce sens, que le groupe Sonatrach cherchait à renforcer ses capacités de production en investissant à l'étranger dans le cadre de contrats de partenariat dans le domaine de la recherche et de la production d'hydrocarbures dans les pays voisins, tels que la Libye, le Mali et le Niger, avec un investissement total de 442 millions de dollars entre 2024 et 2028. Sur le plan environnemental, l'Algérie œuvre, a-t-il poursuivi, à réduire l'empreinte carbone de sa filière gazière, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES), cet engagement lui permet de promouvoir le gaz naturel comme une énergie de transition et de maintenir sa compétitivité. En plus, «ses délais de livraison courts en font une source de GNL intéressante, particulièrement pour les pays méditerranéens», a soutenu M. Arkab. «Les réserves prouvées, conjuguées aux récentes découvertes gazières, offrent des perspectives prometteuses, rassurant les investisseurs et importateurs quant à la fiabilité sur le long terme. En combinant avantages naturels et stratégie à long terme, l'Algérie conforte ainsi durablement son statut de partenaire gazier de référence», a encore souligné le ministre. Evoquant le sommet du GECF, le ministre a affirmé que cet événement mondial important «tracera la voie à suivre pour un avenir énergétique durable, sûr et prospère pour les Etats membres», afin de pousser l'industrie gazière à contribuer à assurer la sécurité énergétique et à soutenir et accompagner la transition énergétique sur le long terme. Il permettra également aux chefs d'Etat et de gouvernement de discuter des défis mondiaux dans le domaine du gaz, avec une présentation d'une étude sur les évolutions des marchés du gaz, à la lumière des changements géopolitiques et structurels de l'industrie gazière, notamment liés à l'élimination du carbone et du méthane. Le Sommet proposera des orientations stratégiques de haut niveau pour le forum, en adoptant la déclaration d'Alger qui «garantit l'engagement des Etats membres, de coopérer entre eux pour faire face aux défis mondiaux et aux changements géopolitiques et garantir les intérêts communs des Etats membres dans le domaine de l'industrie gazière», a-t-il détaillé.