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«Le règlement de la crise syrienne ne sera possible que par les voies politiques» Amar Bendjama, représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies :
Intervenant devant le Conseil de sécurité sur la situation en Syrie, le représentant permanent de l'Algérie aux Nations unies Amar Bendjama, a fait part avant-hier à New-York de sa grande préoccupation vis-à-vis de la recrudescence de la violence et de la détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire en Syrie. Il a toutefois ajouté que le règlement de la crise syrienne ne sera possible qu'à travers les voies politiques et tout en passant de la gestion de la crise à son règlement. S'exprimant au nom du groupe A3+ (Algérie, Mozambique, Sierra Léone) en plus du représentant des Caraïbes et du Guyana, le représentant de l'Algérie a fait savoir que le peuple syrien souffre depuis plus de treize années. «Cet état de fait a contraint des millions de Syriens a quitter le pays pour s'installer ailleurs. Le groupe a, en outre, exprimé son appui aux efforts de l'Envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pederson et à ses engagements, dont ceux relatifs à la construction de la confiance à travers une méthodologie progressive, appelant toutes les parties prenantes à l'aider à faciliter les discussions et les négociations entre Syriens, conformément à la décision 2254, ajoutant qu'il attendait impatiemment la 9e réunion de la Commission constitutionnelle, tout en soulignant l'importance pour cette dernière de réaliser un progrès dans le processus politique. A ce tournant crucial que traverse la Syrie, le Groupe A3+ a mis l'accent sur «l'importance d'un processus inclusif avec une participation entière de la femme et de la société civile», formant le vœu d'aplanir tous les obstacles, résoudre les questions en suspens et voir la Syrie pouvoir aller de l'avant dans le processus d'édification de la paix et du développement national. Mettre les différends politiques de côté et œuvrer ensemble pour la Syrie Après avoir exprimé sa profonde préoccupation face à «l'escalade de la violence notamment dans le Nord de la Syrie», le Groupe a appelé à un cessez-le-feu dans l'ensemble du pays, relevant la nécessité d'une coordination entre les pays de la région pour lutter contre le terrorisme, notamment à la lumière des récentes attaques perpétrées par l'organisation ''Daech''. Le Groupe a mis en garde contre le danger de l'extension du conflit régional et la situation à Ghaza, mettant en péril la stabilité de la Syrie, appelant au «respect de la souveraineté de la Syrie et à la retenue afin d'éviter une nouvelle escalade». L'Algérie a souligné, dans son allocution, qu'après plus d'un an depuis le séisme qui a frappé la Syrie et la Turquie, «la situation humanitaire ne cesse de s'aggraver en raison de la crise économique, du conflit, et des sanctions unilatérales», ajoutant que «d'après une vue d'ensemble des besoins humanitaires pour l'année 2024, près de 16,7 millions de personnes, dont 75 % sont des femmes et des enfants, ont besoin d'aide humanitaire». A cet égard, elle a souligné le besoin urgent de «remédier au déficit de financement du plan de réponse humanitaire pour assurer l'acheminement des aides humanitaires», exhortant les donateurs à «honorer leurs engagements envers les programmes de secours, de subsistance, de redressement rapide et de développement pour répondre aux besoins humains croissants», tout en insistant sur «l'importance cruciale du respect des principes humanitaires, d'impartialité, et d'indépendance dans l'action humanitaire».