Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, et l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pederson, ont souligné l'importance de l'"action conjointe" pour régler la crise syrienne, conformément à la Résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, a rapporté mardi l'agence de presse syrienne, Sana. Selon Sana, M. Lavrov a affirmé, au début de sa rencontre lundi avec l'émissaire Onusien "la nécessité d'aller de l'avant dans le règlement de la crise en Syrie conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU, et de créer les circonstances appropriées pour le retour des réfugiés à leur pays". Le ministre russe a, en outre, émis l'espoir que "le dialogue se poursuivra avec le nouvel émissaire Onusien pour évaluer la coopération bilatérale et celle entre les pays garants de la formule d'Astana et l'ONU". Pour sa part, M. Pederson a souligné l'"importance de l'action conjointe avec la Russie sur la base de la résolution 2254 de l'ONU pour la relance du processus politique pour le règlement de la crise en Syrie et garantir le retour des déplacés syriens à leur pays". Dans ce contexte, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, qui a également rencontré Pederson, a émis l'espoir de "parvenir à un règlement politique en Syrie, représenté par la formation d'un comité constitutionnel, dans le cadre de la résolution 2254 de l'ONU, prévoyant le règlement de la situation en Syrie", a ajouté l'agence de presse syrienne. Il a souhaité l'exécution des missions proposées à Pederson, "qui ne sont pas faciles", précisant que "toutes les potentiels sont disponibles pour dépasser les obstacles entravant le règlement de la crise".
Agressions israéliennes contre la Syrie: Le ministère syriens des Affaires étrangères a appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies à intervenir "sans délais" pour mettre un terme aux agressions israéliennes récurrentes contre la Syrie, affirmant que de telles attaques ne sont possibles que grâce au "soutien" des Etats-Unis et au "silence mortel" de l'ONU, ont rapporté mardi des médias locaux. Suite aux dernières attaques agressives israéliennes menées dans la nuit de dimanche à lundi contre le territoire syrien, le ministère syrien des Affaires étrangères a adressé lundi soir des lettres au secrétaire général de l'ONU et au président du Conseil de sécurité où il a dénoncé vigoureusement le "silence" des Nations unies et "le soutien apporté par les Etats-Unis à Israël", a indiqué l'agence syrienne Sana. "Cette agression perfide s'inscrit dans le cadre des tentatives d'Israël de faire perdurer la crise et la guerre contre les terroristes en Syrie et de faire remonter le moral aux restes des groupes terroristes sévissant comme ses agents", a souligné la diplomatie syrienne dans ses missives, a ajouté la même source. Les autorités syriennes ont précisé, en outre, que de telles "attaques agressives et criminelles " ne sont possibles que grâce au "soutien illimité de l'administration américaine" et à "l'immunité d'interrogatoire fournie à Israël par plusieurs pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU". "Le silence mortel que ces pays ont instauré au Conseil de sécurité empêche ce dernier d'exercer son rôle dans la prévention de ces attaques criminelles", a dénoncé encore la diplomatie syrienne, exigeant de l'ONU de prendre "sans délais" des mesures censées prévenir de nouveaux "actes agressifs" de l'aviation israélienne. Le Centre national de gestion de la défense russe a annoncé que, dans la nuit de dimanche à lundi, l'armée israélienne avait lancé des frappes aériennes contre le territoire syrien de l'ouest, du sud-ouest et du sud, tuant 11 syriens et blessant des dizaines de personnes dont des enfants et des femmes. En repoussant l'attaque, la DCA syrienne a détruit plus de 30 missiles de croisière et bombes aériennes larguées par l'armée israélienne sur plusieurs villes syriennes détruisant plusieurs infrastructures et biens publics et privés.