Au lendemain de la décision du Conseil de sécurité à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza, l'Algérie et par la voie du ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a réagi avec audace et forte détermination en exigeant l'application à la lettre de la décision du Conseil de sécurité, tout en exigeant le droit de l'établissement d'un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec Al-Qods comme capitale.Déclarant que l'Algérie ne cessera jamais à soutenir la cause palestinienne quelles que soient les conditions et qu'elle demeurera la priorité des priorités, le ministre des Affaires étrangères, de la Communauté établi à l'étranger, Ahmed Attaf a appuyé, hier mardi et lors d'une conférence de presse tenue au siège du ministère des AE à Alger, la décision du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. «C'est un gain remarquable», a fait observer le ministre des Affaires étrangères lors de son décryptage sur la décision du Conseil de sécurité. Fort et droit dans son objectivité, Ahmed Attaf a rendu un vibrant hommage aux pays permanents qui ont soutenus l'appel à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza, tout en estimant que la majorité a plaidé pour cette voie. «Le projet de résolution a reçu 13 voix avec une abstention et un autre Etat membre permanent a utilisé son droit de veto pour l'annuler. Cette victoire, voire ce succès n'aurait pas été obtenu sans l'engagement des Etats membres, dirigé par le Mozambique, le coordinateur du groupe, et le reste des Etats», estime-t-il. Le Chef de la diplomatie algérienne a qualifié la décision du Conseil de sécurité d'«objective», illustrant une étape charnière dans l'histoire des Nations unies, notant que : «L'Algérie a soumis un projet de résolution pour activer les mesures de précaution approuvées par la Cour internationale de Justice». Défendant haut et fort le rôle de l'Algérie, membre non-permanent du Conseil de sécurité, Ahmed Attaf a rappelé, au cours de son intervention à la conférence de presse organisée à Alger, que «l'Algérie a été toujours plaidé et continuera à le faire pour un cessez-le-feu immédiat, permanent et sans condition à Ghaza. Les critères définis par le Chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, en faveur d'un arrêt immédiat à Ghaza sont, premièrement, travailler sur la mise en œuvre d'un cessez-le-feu immédiat, permanent et sans condition dans la bande de Ghaza, puis deuxièmement, garantir la protection au peuple palestinien, conformément aux pactes et résolutions internationales liés, et troisièmement, cesser les entraves et les contraintes empêchant les efforts d'aides humanitaires acheminées au peuple palestinien dans toute la bande de Ghaza», a précisé Ahmed Attaf lors de son intervention à la conférence de presse. Le premier responsable de la diplomatie algérienne a renouvelé, hier mardi, la position de l'Algérie vis-à-vis de la question palestinienne, «une position irréprochable et indomptable», dira le ministre des AE. Assurant et rassurant que la question palestinienne demeure en tête des priorités de l'Algérie et de sa diplomatie, Ahmed Attaf a rappelé les efforts déployés par l'Algérie à travers sa représentation diplomatique aux Nations unies (ONU) en disant que «nous avons milité pour criminaliser l'occupant et mettre un terme à la politique d'impunité et à le remettre à l'évidence de la légitimité internationale», déclare-t-il lors de son allocution livrée depuis la presse nationale et internationale présente en Algérie. Concernant toujours la décision du Conseil de sécurité par rapport à la situation explosive qui prévaut dans la bande de Ghaza, Ahmed Attaf, n'a pas manqué l'occasion pour réaffirmer l'attachement de l'Algérie à un cessez-le-feu immédiat, permanent et sans condition dans la bande de Ghaza. Soutenant l'engagement fort et la plaidoirie de l'Algérie en faveur de la mise en œuvre d'un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Ghaza, Ahmed Attaf et lors de son intervention a rappelé que l'Algérie avait toujours défendu pour une garantie de protection juridique au peuple palestinien conformément aux résolutions internationales, et son opposition catégorique aux plans et projets de déplacement massif de la population hors du secteur de Ghaza. Poursuivant son intervention à la conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a réaffirmé que l'Algérie a privilégié et choisie la voie de la justice en poursuivant en justice l'occupant sioniste devant les plus grandes instances de justice, notamment devant la Cour de la Justice internationale et la Cour pénale internationale, et «poursuivra avec force et audace pour priver l'occupant de son impunité le protégeant de ne pas rendre des comptes et de le pousser à respecter la légalité internationale», dira Ahmed Attaf. Le Chef de la diplomatie algérienne a, également, déclaré l'opposition de l'Algérie et son refus du projet d'une gouvernance transitoire, «car voué à l'échec, et qui n'entre pas dans le cadre de l'établissement d'un Etat palestinien indépendant», a fait observer le ministre des AE. D'autre part, Ahmed Attaf a appelé, depuis Alger, à la relance du processus de paix au Moyen-Orient, tout en rappelant, aussi, la position de l'Algérie favorable pour un dialogue et l'établissement d'un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec Al-Qods comme capitale. «Aujourd'hui, il est important de faire primer la légitimité internationale pour relancer le processus de paix au Moyen-Orient et atteindre une solution permanente et définitive», a jugé Ahmed Attaf. Concernant la déportation forcée de la population de Ghaza, le premier responsable de la politique étrangère du pays a rappelé la nécessité de combattre les projets de migration forcée des habitants de la bande de Ghaza.