Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué, avant-hier samedi, la réévaluation de la monnaie nationale, assurant que celle-ci se fera à travers des mesures économiques, y compris, a-t-il dit, les mécanismes de taux de change au niveau de la Banque centrale, soulignant que le rôle de cette mesure était de réduire la valeur des importations et soutenir ainsi le pouvoir d'achat. « Ces mesures seront accompagnées d'une augmentation du volume des investissements dans le pays », a indiqué le chef de l'Etat. Précisant, dans ce cadre, que la valeur du dinar avait baissé dans un contexte particulier et dans des circonstances illogiques marquées par l'injection de fonds via la planche à billets, dont nous subissons aujourd'hui les répercussions. C'était lors de son entrevue périodique avec les représentants des médias nationaux, diffusée dans la soirée d'avant-hier samedi, sur les Chaînes de Télévision et de Radio nationales, Se félicitant du nombre important de projets inscrits au niveau de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), estimés à près de 6.000 projets d'investissement, dont la moitié a été lancée, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que la plupart de ces projets devraient se concrétiser à l'horizon 2026. Ce qui permettra de générer des richesses, en plus d'un nombre important de postes d'emploi, a poursuivi le chef de l'Etat, notant l'afflux d'un nombre considérable d'opérateurs étrangers vers l'investissement en Algérie, au vu de la stabilité dont elle jouit. « La concrétisation de ces projets est de nature à augmenter le niveau du revenu dans l'économie nationale, le PIB devant atteindre 400 milliards de dollars en 2026 », a ajouté le chef de l'Etat, prévoyant un maintien du taux de croissance à ses niveaux actuels en 2026 et 2027. « Ce chiffre sera appuyé par des secteurs-clés comme celui de l'agriculture qui contribue actuellement à hauteur de 18% au PIB », a-t-il dit. Revenant sur le pouvoir d'achat, le président de la République a souligné l'impératif de réduire le taux d'inflation, qui oscille actuellement entre 7% et 8%, à 4% au maximum. « La lutte contre l'inflation figure parmi les trois axes auxquels s'attèle l'Etat pour augmenter le pouvoir d'achat des citoyens, avec l'axe social qui prévoit l'augmentation des salaires et l'institution de l'allocation-chômage, ainsi que la défense de la valeur du dinar algérien », a fait savoir Abdelmadjid Tebboune, qui n'a pas manqué, à l'occasion, de relever la concordance des chiffres avancés par les institutions financières et économiques internationales, à l'instar de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) avec les chiffres officiels algériens, concernant le taux de croissance estimé à 4,2% en 2023, ce qui se veut une reconnaissance de la part des instances internationales. « Cela signifie que nous sommes sur la bonne voie », a encore indiqué le président de la République, estimant que les indicateurs prévisionnels de l'économie nationale à moyen terme confirment que l'Algérie est en phase de devenir une économie émergente. Faisant remarquer que cette richesse produite par l'économie permet de financer les augmentations de salaires prévues, d'autant plus que l'Etat, après avoir augmenté les salaires de 47%, complétera les 53% restants pour atteindre une augmentation totale de 100% d'ici à 2026/2027. Enfin, revenant sur le rôle de la haute commission de recours pour les investisseurs, le chef de l'Etat a fait savoir qu'elle interviendra pour prendre en charge les éventuelles injustices intentionnelles ou non intentionnelles dont seraient victimes les investisseurs et que ses décisions auront un caractère contraignant. « L'objectif est de rassurer les investisseurs. Il n'est plus question qu'un investisseur assiste impuissant au blocage de son projet pendant des années. Il veut investir, il est le bienvenu », a-t-il dit.