Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laid Rebiga, a souligné l'intérêt accordé par l'Algérie à la Convention d'Ottawa sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction qu'elle a signée le 3 décembre 1997 et ratifiée le 17 décembre 2000. Ce jeudi, lors d'une conférence organisée par le Musée national du moudjahid, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte anti-mines, sous le thème : «Planter des mines est un crime continu contre l'Homme et l'environnement», le ministre a affirmé que la ratification par l'Algérie de la Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel, exprime une «volonté sincère, un engagement franc envers les valeurs de la Révolution du 1er Novembre et une foi inébranlable en le devoir humanitaire qui impose la coopération internationale pour défendre les valeurs de la dignité humaine». Il a indiqué que l'Algérie qui «a vécu cette tragédie et mobilisé d'importants moyens pour assainir ses terres, est parmi les Etats les plus conscients de l'importance et de la valeur de la sensibilisation à leurs dangers». Le ministre a en outre mis en avant le rôle de l'Armée nationale populaire (ANP) dans l'assainissement du pays des mines, le long des frontières Est et Ouest», relevant que l'ANP «a réussi avec brio et mérite à sauver la vie d'innocents, à enlever des millions de mines et à réhabiliter des milliers d'hectares, afin que le citoyen puisse en bénéficier par l'établissement de projets agricoles et économiques pour devenir une source de développement, de progrès et de prospérité». En mai 2023, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit avait déjà fait part mardi de la disponibilité de l'Algérie à «apporter son aide à la communauté internationale et à mettre à profit son expérience pionnière pour contribuer de manière efficace et coordonnée à la destruction des mines antipersonnel disséminées dans le monde et réduire les conséquences humanitaires et économiques qui en découlent». C'était lors d'un colloque international abrité par le Centre international de conférences (CIC) placé sous le thème : «Pour une Afrique sereine, l'Algérie, une expérience pionnière dans la lutte contre les mines antipersonnel». Laïd Rebiga avait rappelé les efforts de l'Algérie pour l'assainissement des zones minées. Il a également rappelé que l'Algérie «a soutenu la Convention sur l'interdiction des mines anti-personnel après son adoption et sa ratification, partant de ses hautes valeurs humanitaires, d'autant qu'elle a entamé, dès 1963, l'assainissement des zones minées tout en assurant la prise en charge sanitaire, sociale, et psychologique des victimes grâce à l'engagement de l'Etat et à la mobilisation de ressources nationales importantes, ce qui a grandement contribué au renforcement de la Convention pour atteindre les objectifs fixés par les Etats parties il y a 20 ans». Le ministre des Moudjahidine avait ajouté que l'Algérie «insiste sur le rôle de la sensibilisation de l'opinion publique internationale dans la promotion des valeurs humanitaires» pour aboutir à une interdiction totale des mines antipersonnel, et «soutient les efforts de la communauté internationale pour un monde sûr, exempt de mines», tout en poursuivant ses efforts pour contribuer de manière efficace et coordonnée à l'élimination et à la destruction des mines anti-personnel disséminées dans le monde». Pour rappel, la Convention de 1997 sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines anti-personnel et sur leur destruction, habituellement désignée «Convention d'Ottawa» ou «Convention sur l'interdiction des mines», est l'accord international qui interdit les mines terrestres anti-personnel. La Convention a été conclue le 18 septembre 1997 à Oslo, lors de la Conférence diplomatique sur l'interdiction internationale totale des mines terrestres antipersonnel. Conformément à son article 15, la Convention a été ouverte à la signature de tous les Etats à Ottawa (Canada) les 3 et 4 décembre 1997, puis au Siège de l'Organisation des Nations unies à New York, jusqu'à son entrée en vigueur. En décembre 1997, 122 gouvernements, au total, ont signé la Convention à Ottawa. En septembre 1998, le Burkina Faso devenait le quarantième pays à ratifier la Convention, entraînant ainsi son entrée en vigueur le 1er mars 1999.