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Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juin clôture à 90,45 dollars vendredi Alors que l'Opep a maintenu ses prévisions de progression de la demande de pétrole pour 2024
Les prix du pétrole étaient en hausse, avant-hier vendredi, au début des échanges, dopés par la perspective d'une riposte iranienne contre Israël et l'éventualité d'une perturbation de l'offre d'or noir, les investisseurs craignant des perturbations de l'approvisionnement mondial si le conflit entre Israël et le Hamas se propage aux pays voisins, en particulier à l'Iran. Le prix du baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juin qui était en séance à 92,18 dollars, une première depuis fin octobre, s'est octroyé 0,79%, pour clôturer à 90,45 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mai, a, lui, glané 0,75%, à 85,66 dollars. « Les cours des deux références mondiales sont portés par des craintes persistantes d'un conflit plus large au Moyen-Orient », commente Han Tan, analyste chez Exinity. « Le marché s'inquiète de voir une attaque de représailles de l'Iran contre Israël, accusé d'une frappe qui a détruit le 1er avril son consulat à Damas en Syrie et fait plusieurs morts dont deux généraux de la Force Qods, cellule qui intervient hors des frontières iraniennes, mené à l'élargissement du conflit dans la région et avoir un impact sur les approvisionnements en pétrole », a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Les Etats-Unis ont positionné plusieurs navires de guerre pour protéger Israël et les forces américaines stationnées dans la région, en prévision d'une attaque iranienne qui pourrait intervenir dans les heures à venir, selon le Wall Street Journal. « Je ne veux pas donner d'information confidentielle mais je m'attends à ce que cela soit bientôt », a dit le Président américain Jo Biden, avant-hier vendredi, qui a aussi répondu à une question sur le message qu'il souhaitait adresser à Téhéran : « Ne le faites pas ! » « Nous sommes prêts à nous défendre au sol et dans les airs, en coopération étroite avec nos partenaires, et nous saurons comment répondre », a déclaré, avant-hier vendredi, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui a rencontré le général américain Erik Kurilla, en charge du Moyen-Orient. Pour sa part, l'analyste Daniel Ghali, de TD Securities, a soutenu dans une note que les implications seraient différentes selon que l'attaque viendrait directement d'Iran ou d'un intermédiaire, mais aussi en fonction de la cible, le territoire israélien ou ailleurs. « Des frappes directes créeraient un risque de riposte en territoire iranien par Israël », a-t-il ajouté. Si l'Iran attaquait et qu'Israël ripostait, anticipe Andy Lipow, ils pourraient s'en prendre aux infrastructures pétrolières ». Pour lui, l'appréciation du dollar, c'est la double peine pour certaines économies d'Amérique du Sud ou d'Asie du Sud-Est avec l'ascension du prix de l'or noir. « On pourrait donc voir la demande s'affaisser dans ces régions avant l'Europe ou les Etats-Unis », a-t-il poursuivi.