Hier, lors d'une séance d'information publique au Conseil de sécurité de l'ONU, le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa), Philippe Lazzarini, devait faire un exposé pour informer les membres du Conseil de la situation humanitaire désastreuse dans l'enclave et du rôle de l'Unrwa dans la fourniture d'une aide alimentaire, de soins de santé et d'autres services. Il devait également souligner les graves conséquences des frappes sur les opérations de l'Unrwa, dans lesquelles 178 de ses employés ont été tués et 163 installations endommagées. Seuls, neuf des 24 centres de soins de l'Unrwa restant opérationnels. Cette réunion, programmée après que la Jordanie a demandé qu'une réunion du Conseil au niveau ministériel soit organisée sur les défis auxquels l'Unrwa est confronté, dans une lettre adressée le 1er avril au président du Conseil de sécurité. Lors de la séance d'information, les membres du Conseil pourraient être intéressés par une mise à jour de M. Lazzarini sur la stabilité financière et les besoins de financement de l'Unrwa. Dans le contexte de précarité financière prolongée que connaît l'Agence onusienne- dont le financement dépend en grande partie de dons volontaires – la suspension des contributions, en particulier de la part de grands pays donateurs comme les Etats-Unis, risquait d'entraîner l'arrêt de ses opérations. Cette séance d'information publique intervient au moment où les forces d'occupation sioniste mènent des frappes aériennes massives sur la Bande de Ghaza, depuis octobre 2023. Elles ont également lancé une opération terrestre initialement axée sur le Nord de l'enclave palestinienne, puis étendue à la plupart des autres zones de Ghaza, faisant 33.899 martyrs et 76.664 blessés selon un dernier bilan annoncé hir mercredi par les autorités palestiniennes de la Santé. De vastes zones de Ghaza ont été aussi bombardées suite à ces agressions génocidaires sionistes, détruisant ou endommageant environ 90 % des bâtiments. M. Lazzarini avait fait savoir dans un discours prononcé le 4 mars devant l'Assemblée générale, que l'Agence se trouvait à un «point de rupture» et sa capacité à remplir son mandat était «gravement menacée». Les membres du Conseil devraient appeler au respect du droit humanitaire international, condamner toutes les attaques contre les travailleurs humanitaires et demander des comptes. Plusieurs membres du Conseil devraient exprimer leur soutien au travail de l'Unrwa et appeler les Etats membres à augmenter leurs contributions à l'Unrwa afin de garantir que l'Agence dispose des ressources nécessaires pour poursuivre ses opérations.