Moscou a fourni à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) une plate-forme pour s'exprimer et expliquer sa position sur la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza à des représentants des pays des Brics. C'est ce qu'a déclaré le commissaire général de l'agence, Philippe Lazzarini, dans un entretien accordé à TASS. «Je suis à Moscou pour participer à une réunion des Brics sur le Moyen-Orient au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères ou des envoyés spéciaux. J'ai reçu une invitation à y prendre la parole, c'est pourquoi j'ai pris l'avion de New York», a indiqué M. Lazzarini. Le commissaire général de l'UNRWA a expliqué que, dans le contexte de la crise grave à Gaza, il avait l'intention de mettre en garde les membres des Brics contre d'éventuelles conséquences de l'interdiction de l'activité de l'UNRWA dans la zone de conflit. «Cela limitera les capacités de la communauté internationale à donner une réponse conjointe à la crise humanitaire sans précédent d'aujourd'hui» et «réduira les options de lutte contre la famine imminente», a-t-il précisé. Outre les défis humanitaires, l'agence est actuellement confrontée à une pression de la part du gouvernement israélien, a constaté M. Lazzarini. Selon lui, même si un cessez-le-feu est instauré dans la bande de Gaza, l'UNRWA devra continuer à subvenir aux besoins fondamentaux des habitants de l'enclave jusqu'à la création d'un Etat palestinien indépendant. «L'UNRWA est la seule organisation capable de satisfaire à l'échelle nécessaire les besoins fondamentaux de la population, tels que les soins de santé primaire ou l'accès à l'éducation en l'absence d'une autorité publique fonctionnelle», a-t-il résumé.n