L'Algérie célèbre, aujourd'hui, la Journée nationale de la mémoire, marquant le 79e anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Alors que les Français célébraient, en mai 1945, la victoire des Alliés contre l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de milliers d'Algériens sont descendus dans les rues de Sétif, Kherrata, Guelma et d'autres villes pour réclamer pacifiquement l'indépendance de l'Algérie promise par la France, mais le gouvernement français avait riposté avec violence et brutalité, faisant 45.000 martyrs. L'armée française a utilisé des fours à chaux pour se débarrasser des corps sans vie des victimes, transportant des personnes dans des camions pour les jeter dans les oueds ou les exécuter en dehors des villes et les enterrer ensuite dans des fosses communes. A cette occasion, le Président Abdelmadjid Tebboune a adressé un message, rappelant ces massacres «commis au plus haut degré par le colonialisme», a-t-il souligné. Le Président Tebboune a rappelé que c'est l'anniversaire des massacres du 8 mai 1945, au cours desquels le peuple a payé quarante-cinq mille (45.000) martyrs avec le sang de ses enfants, qui a été à l'origine de la Journée nationale de commémoration, en reconnaissance des étapes du processus national, plein de luttes, génération après génération, depuis que le colonialisme a posé le pied sur notre terre pure. Les manifestations du 8 mai, a-t-il expliqué, ont constitué un des jalons sanglants enregistrés dans l'histoire moderne parmi les modèles qui expriment la résistance au colonialisme et l'attachement à la liberté et la dignité. C'est l'un des plus grands exemples dans le monde par l'ampleur et la profondeur des sacrifices, du sang et des tragédies que les peuples colonisés ont endurés pour se débarrasser de l'injustice et de la domination et restaurer la souveraineté nationale. Le Président Tebboune a souligné que l'intérêt de l'Etat pour la question de la mémoire repose sur l'appréciation de la responsabilité nationale dans la préservation de l'héritage des générations de la gloire de leurs ancêtres, et découle de la fierté de la nation pour son passé honorable et de l'ampleur des sacrifices du peuple dans l'histoire ancienne et moderne de l'Algérie pour vaincre les prétentions et annihiler les complots des haineux qui ont toujours eu l'intention de saper son unité et sa force…, et leurs lignées sont encore aujourd'hui embourbées en ciblant notre pays. Le Président Tebboune a affirmé que le dossier de la mémoire n'est pas érodé par le temps ou par l'oubli au fil des années. Il n'admet ni l'abandon ni la compromission. Il restera dans nos préoccupations jusqu'à ce qu'il soit traité de façon objective, audacieuse et en conformité avec la vérité historique.