Les commentaires sur la rencontre de mardi dernier, du Président Abdelmadjid Tebboune avec les présidents de partis politiques représentés dans les Assemblées élues, nationale (APN) et locales (APW et APC), confirment que l'objectif qu'elle a visé est essentiellement le renforcement du front interne. Globalement représentatifs de la classe politique en Algérie, les présidents de partis ont ainsi eu l'opportunité d'aborder avec le chef de l'Etat toutes les questions nationales et internationales qui intéressent l'Algérie et son peuple. L'impératif de la stabilité nationale indispensable à la souveraineté des décisions prises par l'Algérie, s'impose à tous. Les efforts doivent converger pour doter le pays d'une économie et d'institutions fortes, pour répondre aux attentes du peuple algérien. Pour cela, le dialogue organisé regroupant tous les acteurs de la classe politique, doit servir à construire un large consensus national. Parmi les quatre présidents de partis qui ont participé à la rencontre de mardi avec le Président Tebboune, (Abdelkrim Benmbarek, Mustapha Yahi, Abdelkader Bengrina et Fateh Boutbig) ont décidé de former une alliance politique pour réaliser un consensus national et édifier une Algérie forte. Il s'agit du parti du Front de libération nationale (FLN), du Rassemblement national démocratique (RND), du Mouvement El Bina et du Front El Moustakbal, «des formations partageant des dénominateurs communs et des objectifs clairs visant à réaliser un consensus national pour protéger les intérêts du peuple et appuyer toutes les démarches participant de l'édification d'une Algérie forte», selon Abdelkrim Benmbarek. Le but : «Conforter le front intérieur du pays dans une conjoncture internationale et régionale de crise et face à l'instabilité qui l'entoure de toutes parts et aux velléités de certaines parties qui veulent faire taire la voix retentissante de l'Algérie dans les fora internationaux, notamment au Conseil de sécurité et à l'Assemblée générale des Nations unies, en faveur des opprimés et des peuples encore sous le joug colonial, en Palestine et au Sahara occidental». Les observateurs notent qu'il était temps de renforcer ce front intérieur et de surmonter les divergences. Il faut, disent-ils, s'intéresser à l'essentiel : les intérêts stratégiques de notre pays, dans un contexte géopolitique mouvant, complexe et dangereux. Pour cela, estiment les observateurs, il faut aller vers des alliances politiques fortes qui ont une approche patriotique et qui assument pleinement leurs responsabilités face aux défis auxquels le pays est confronté. En somme : unifier les rangs et conforter le front intérieur, avec une hiérarchisation des priorités selon une perspective nationale stratégique.