Pendant ce temps, la situation demeure désastreuse dans la bande de Ghaza. Le point de passage de Rafah, à la frontière avec l'Egypte qui permettait l'acheminement de l'aide humanitaire, a été fermé après le lancement de l'opération terrestre israélienne. «Nous souffrons de la faim, de la soif et d'un manque cruel d'aide», raconte Moaz Abou Taha, un Palestinien de 29 ans aux medias depuis cette ville qu'ont fui quelque 800.000 personnes au cours des deux dernières semaines, selon l'ONU. L'Egypte, qui refuse de rouvrir le terminal de Rafah tant que les troupes israéliennes contrôlent le côté palestinien. Des camions d'aide en provenance du territoire égyptien ont commencé à entrer dans la bande de Gaza par le point de passage israélien de Kerem Shalom, selon Al-Qahera News un total de 200 camions se sont dirigés vers Kerem Shalom, sans préciser combien de véhicules avaient passé les contrôles. Bien évidemment que la plupart d'entres eux ont été bloqués . Après plus de 230 jours de guerre, les efforts internationaux se poursuivent pour arracher une trêve entre Israël et le Hamas. Début mai, des pourparlers indirects entre Israël et le mouvement palestinien, par l'entremise du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis n'avaient pas débouché sur un accord de trêve associée à la libération de captifs et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.des médias israéliens ont rapporté que David Barnea, le chef du Mossad, les services de renseignement israéliens avait trouvé un accord avec le directeur de la CIA, William Burns, et le premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, sur un nouveau cadre pour les négociations, lors d'une réunion à Paris. Informe-t-on .L'Egypte poursuit également ses efforts pour réactiver les négociations, selon Al-Qahera News, un média proche du renseignement égyptien. Tandis que des responsables qataris devraient rencontrer une délégation du Hamas dans les prochains jours. De son côté, le président américain Joe Biden a affirmé être engagé dans une diplomatie de l'urgence, a rapporté le site américain Axios . Un haut responsable israélien a annoncé dimanche qu'une réunion du cabinet de guerre était prévue dimanche soir, afin d'évoquer les efforts destinés à obtenir une libération de captifs, retenus à Gaza depuis l'opération du Hamas le 7 octobre qui a déclenché la guerre. Peu avant cette réunion, dimanche à Tel-Aviv, Benyamin Netanyahou a accusé le chef du Hamas dans le territoire palestinien, Yahya Sinwar, de continuer d'exiger le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza. L'entité sioniste continue son génocicide à Rafah Au moins 50 personnes sont tombées en martyre et plusieurs autres blessées dimanche soir dans un bombardement israélien qui a touché des tentes au nord-ouest de Rafah, la ville la plus au sud de la bande de Gaza. Ce massacre s'est produit deux jours après une ordonnance de la Cour internationale de justice exigeant l'arrêt immédiat de l'attaque militaire israélienne contre Rafah. Les forces d'occupation israélienne ont pris pour cible des tentes abritant des personnes déplacées à proximité des entrepôts de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré sur X que ce lieu avait été désigné par l'occupation israélienne comme une zone humanitaire. Le Hamas a appelé dimanche les Palestiniens à se lever et marcher contre le massacre israélien à Rafah. «À la lumière de l'horrible massacre sioniste commis par l'armée d'occupation criminelle contre les tentes des personnes déplacées, nous appelons les masses de notre peuple en Cisjordanie, à Al-Qods, dans les territoires occupés et à l'étranger à se lever et à marcher avec colère», a écrit le mouvement de résistance palestinien dans un communiqué. La présidence palestinienne a accusé Israël d'avoir délibérément visé le camp de personnes déplacées de Barkasat, géré par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). «Cet atroce massacre perpétré par les forces d'occupation israéliennes est un défi à toutes les résolutions internationales sur la légitimité», a-t-elle écrit dans un communiqué. Trois frappes aériennes israéliennes dans le centre et le sud de la bande de Gaza ont tué en avril 44 civils palestiniens dont 32 enfants, selon Amnesty International qui demande à la CPI d'ouvrir une enquête pour crimes de guerre. Selon l'ONG, ces frappes ont eu lieu le 16 avril sur le camp de réfugiés d'al Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, et les 19 et 20 avril à Rafah, dans le sud. «Ces frappes dévastatrices ont décimé des familles et ôté la vie à 32 enfants», déclare dans le communiqué une responsable d'Amnesty, Erika Guevara-Rosas, affirmant que l'enquête de l'ONG apporte des éléments de preuve essentiels pointant des attaques illégales imputables à l'armée israélienne. Le Mouvement de résistance islamique palestinien, Hamas, a annoncé avoir tué, blessé et capturé un certain nombre de forces d'occupation israéliennes dans la partie nord de la bande de Gaza. Abou Obeida, porte-parole des Brigades al-Qassam, branche militaire du Hamas, a fait cette annonce, le dimanche 26 mai, dans un enregistrement. « Dans le cadre de l'opération complexe qui a eu lieu la veille, «les combattants du groupe ont attiré une force sioniste dans une embuscade à l'intérieur d'un tunnel dans le camp de réfugiés situé à l'intérieur de la ville de Jabalia, » a-t-il expliqué. «Ils ont pu affronter les membres de cette force à bout portant puis nos combattants ont attaqué la force israélienne, les combattants se sont retirés après avoir fait sauter le tunnel, laissant tous les membres de la force morts, blessés ou capturés ; sans oublier qu'ils ont saisi aussi l'équipement militaire de cette force».Dit-il .Par ailleurs, les habitants de Cisjordanie occupée et du Liban sont descendus dans la rue pour se réjouir d'une nouvelle opération menée par le Hamas contre les forces israéliennes dans le nord de la bande de Gaza. Le mouvement de résistance au Yémen Ansarullah a, quant à lui, salué l'opération héroïque du Hamas contre l'ennemi sioniste. Dans un communiqué, le bureau politique d'Ansarullah a déclaré que «Cette opération est l'une des opérations héroïques qui infligent de lourdes pertes à l'ennemi sioniste».