Estimée entre 400.000 et 600.000 £, l'aquarelle originale du premier tome de la saga Harry Potter, s'est envolée, et sans Nimbus 2000, pour atteindre 1,5 million £ (près de 1,8 million €), lors d'une vente aux enchères. Ce montant devient un record pour un lot lié à l'œuvre de J.K. Rowling. Reproduite en couverture de Harry Potter and the Philosopher's Stone, l'aquarelle du Britannique Thomas Taylor est devenue culte, d'autant plus qu'elle reste la première représentation d'un personnage à présent iconique. À New York, ce 26 juin, la maison de vente Sotheby's l'a adjugé pour 1,8 million €, en faisant ainsi « le bien lié à Harry Potter le plus chèrement vendu aux enchères ». D'habitude, les ouvrages du premier tirage de Harry Potter and the Philosopher's Stone affolent plutôt les compteurs, en raison de leur rareté, mais ne dépassent jamais le million. En 2021, l'un d'entre eux était parti pour 470.000 €.. D'après l'agence PA, quatre personnes intéressées par cette aquarelle ont rivalisé pendant près de 10 minutes, faisant monter les enchères à un rythme inattendu. En 2001, l'œuvre était déjà passée sous le marteau, mais l'engouement n'était alors pas comparable : elle avait été achetée à l'époque 85.750 £, soit 100.000 € actuels… Le record établi par le lot sera peut-être vite battu : ce 28 juin, Sotheby's New York, encore, excitera les convoitises autour d'un manuscrit original des Contes de Beedle le Barde de J. K. Rowling, paru en 2008. Estimé entre 230.000 et 325.000 €, il est présenté dans une reliure spéciale, réalisée à Edimbourg, et porte la dédicace de l'autrice à Barry Cunningham, l'éditeur de Rowling chez Bloomsbury : « Pour Barry, l'homme qui a pensé qu'un roman un peu trop long sur un garçon magicien à lunettes pourrait se vendre… » Deux jours de travail L'aquarelle en couverture de Harry Potter and the Philosopher's Stone est l'œuvre du Britannique Thomas Taylor. Quand il reçoit la commande pour la couverture de l'ouvrage à paraitre chez Bloomsbury, Taylor est libraire au sein de l'enseigne Heffer's Children's Bookshop, à Cambridge. Aspirant illustrateur, il décroche ce contrat, et produira son œuvre la plus connue à ce jour. Les couvertures des autres tomes seront signées par Cliff Wright, Giles Greenfield et Jason Cockcroft. Taylor réalisera l'illustration en deux jours seulement, après avoir lu le manuscrit de Rowling, qu'il fut finalement l'un des premiers au monde à découvrir. Son dessin rencontra un certain succès, puisqu'il fut choisi par de nombreuses maisons d'édition, à l'occasion des multiples traductions du récit. « Cela me fait plaisir de voir cette peinture, qui a marqué le tout début de ma carrière, des décennies plus tard, si bien conservée », soulignait Thomas Taylor, qui a depuis signé plusieurs ouvrages, peu avant la vente aux enchères. « Cela me rappelle l'expérience que fut la lecture de Harry Potter — je fus l'un des premiers — et le processus créatif derrière cette image devenue célèbre. »