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Comment des filières étrangères ont explosé le crime organisé en Algérie
Des barons marocains, des narcotrafiquants subsahariens et des réseaux libyens
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 06 - 2024

L'immigration clandestine vers l'Algérie est en train de s'agrandir chaque année et, par conséquent, d'accroître, en parallèle, le crime organisé. Depuis l'année 2014, le nombre des filières marocaines et subsahariennes spécialisées dans le trafic de drogue en tous genres, d'êtres humains et de trafic d'or, démantelées par les services de sécurité, tous corps confondus, a quadruplé jusqu'à même battre tous les records. Les réseaux criminels étrangers constituent une véritable menace pour la sécurité et la stabilité du pays.
Aux côtés des milliers de Marocains qui débarquent, chaque année, vers les grandes villes du pays, d'autres de nationalités subsahariennes, également en milliers, entrent clandestinement sur le territoire national. Une présence qui n'indique guère un repos pour les services de sécurité algériens, car elle est synonyme d'éventuels présences de criminels sur le sol national compte-tenu de la montée spectaculaire des activités criminelles d'étrangers en Algérie.
L'Algérie, ce grand pays de la région nord-africaine, du Sahel et du Continent noir avec ses immenses territoires très étendues, la plus grande force économique et militaire de la région et troisième en Afrique, est devenue actuellement la cible privilégiée des filières marocaines, subsahariennes, syriennes et libyennes de trafic international de drogue et substances psychotropes.
Ciblées par les activités criminelles des réseaux libyens de trafic de psychotropes, proches du Général Haftar, par les activités criminelles des barons de drogue marocains, proches de Makhzen et par des filières criminelles subsahariennes, notamment du trafic d'or, les frontières algériennes sont devenues des lignes explosives.
Les démantèlements successifs et de grandes qualités des réseaux et filières étrangers réalisés durant ces dix dernières années par les services de sécurité algériens, tous corps confondus, ont mis en lumière les activités criminelles visant la stabilité et la sécurité du territoire national. L'introduction de nombreux criminels étrangers en Algérie via l'immigration clandestine et l'étendue de leurs activités criminelles sur le sol algérien, ont permis l'explosion de la criminalité organisée.
Devant cette situation alarmante, il est clair que l'Algérie court un grand danger du plan criminel et géopolitique planifié par des parties hostiles. Débarquant depuis des villes libyennes, Ghadamés et Benghazi notamment, là où le Général libyen Haftar contrôle le territoire libyen, des millions de comprimés des psychotropes, vraisemblablement fabriqués et confectionnés dans des ateliers clandestins et fortement surveillés par des réseaux de trafic et bandes armées, arrivent jusqu'aux frontières algériennes, notamment par l'Est, le Sud-Est et l'extrême-Sud du pays, et s'introduisent jusqu'à l'intérieur de l'Algérie pour êtres commercialisées en masse. Un trajet, des acheminements, des réseaux maroco-libyens de trafic des substances de psychotropes, des bandes de mercenaires armés, des ateliers clandestins et des millions de psychotropes, l'Algérie est ciblée de toute part. Il est évident qu'il s'agit-là d'un grand trafic qui rapporte de l'or, beaucoup d'argent, voire en centaines de millions d'euros, dans un territoire appartenant à un général libyen qui met la main sur toute une partie de la Libye. L'arrestation à Annaba, en octobre 2023, d'un narcotrafiquant libyen par les éléments du Service régional de lutte contre le trafic de stupéfiants (SRLCTS) en possession de 387.000 capsules de psychotropes soigneusement cachées dans une maison, et qui agit sous les ordres d'un baron de drogue marocain, voire le chef du réseau international vivant à l'étranger, est une preuve flagrante qu'il s'agit d'un plan criminel visant l'Algérie.
Le baron marocain, le Libyen et les 387.000 psychotropes découverts à Annaba
En octobre 2023, les éléments du Service régional de lutte contre le trafic de stupéfiants (SRLTS) de la wilaya d'Annaba avaient démantelé un réseau criminel international spécialisé dans le trafic de psychotropes, conduit par un baron marocain établi à l'étranger, et saisi plus de 387.000 capsules de psychotropes. Les investigations diligentées par le même Service avaient permis «l'arrestation de deux individus, dont un de nationalité libyenne, résidant au Maroc, et la saisie de 387.555 capsules de psychotropes de type Prégabaline, de fabrication étrangère», avait indiqué, en octobre 2023, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) à travers un bulletin d'information sur cette affaire criminelle. Les mis en cause avaient été présentés devant le procureur de la République près le tribunal d'El-Aouinet de Tébessa pour délit d'importation, de détention et de transport illégaux de produits psychotropes, dans le cadre d'un groupe criminel organisé, tandis que trois autres membres du réseau se trouvent en dehors du pays, faut-il le rappeler.
Des Marocains arrêtés pour trafic humain à Sidi Bel-Abbès
Les services de police de Sidi Bel-Abbès avaient réussi à démanteler un réseau criminel international organisé spécialisé dans le trafic d'êtres humains, composé, entre autres de ressortissants marocains, c'est ce qu'avait rapporté, en novembre 2023, la Sûreté de wilaya de Sidi Bel-Abbès. Révélant officiellement cette affaire au grand public, le responsable de la cellule de communication et des relations publiques à ladite Sûreté, le Commissaire de police Belabbes Nasreddine avait indiqué, il quelques mois, que le réseau, composé de 16 membres dont des ressortissants marocains, avait formé un groupe criminel organisé transfrontalier spécialisé dans l'organisation, la facilitation de l'entrée, le séjour illicite et la circulation sur le territoire national, ainsi que le trafic d'êtres humains de villes marocaines candidats à l'émigration vers des pays européens via l'Algérie. La même source avait souligné que l'enquête ouverte par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Sidi Bel-Abbès, relevant du service de wilaya de la Police judiciaire, avait démontré que «les membres du réseau utilisaient des moyens de transport et de communication, mettant la vie et la sécurité des personnes en danger, transgressant la législation et le règlement de change et de mouvement des capitaux de et vers l'étranger», avait révélé le Commissaire de police Belabbes Nasreddine. Le même responsable avait fait savoir que les membres de ce réseau criminel regroupaient les ressortissants marocains voulant émigrer vers l'Europe via le territoire national algérien contre des sommes atteignant un million de dinars par personne (soit 100 millions de centimes), avant que les services de police n'aient eu vent de ce trafic et arrêté les membres de ce réseau, qui avaient été déférés devant le parquet du tribunal de Sidi Bel-Abbès.
Des Marocains qui organisent des départs de migrants clandestins en Algérie arrêtés
En août 2023, un démantèlement d'un réseau criminel marocain spécialisé dans le trafic d'immigration clandestine et l'organisation de traversées clandestines par mer à partir du Maroc, avait été réalisé par les gendarmes du Groupement territorial de la Gendarmerie nationale d'Oran. En tout, neuf membres issus du réseau marocain avaient été arrêtés, dont cinq complices algériens et un lot de matériel servant dans le transport des migrants clandestins marocains vers l'Europe et depuis le territoire algérien avait été récupéré par les gendarmes-enquêteurs. «Cette opération a été traitée en étroite coordination entre les unités du groupement, après l'exploitation d'informations sécuritaires», avaient annoncé les gendarmes d'Oran.
Les investigations et la filature des suspects avaient permis de mettre un terme aux activités de ce réseau criminel international spécialisé dans le transport de migrants clandestins à partir du Maroc à destination de l'Algérie, «le temps de préparer les traversées par mer», avait précisé la Gendarmerie oranaise. Cette opération s'est soldée par l'arrestation de neuf membres de cette filière marocaine installée en Algérie, dont 5 individus algériens et 4 ressortissants marocains, outre la saisie d'un bateau à moteur (150 cv), de deux moteurs, d'un camion et d'une moto, de 10 bidons de 30 litres remplis d'essence, avait rapporté la Gendarmerie nationale d'Oran. Il s'agit également de la saisie de sommes estimées à 1.950 euros, 20 livres turques, 2.500 dinars algériens ainsi que de passeports et d'armes blanches. Après achèvement des procédures légales en vigueur, les neuf membres dudit réseau avaient été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Fellaoucene, faut-il le rappeler.
La filière marocaine, les 15 Marocains et les côtes oranaises
Nous sommes en juillet 2023, lorsqu'un réseau criminel marocain de passeurs d'immigrants illégaux avait été éliminé à Oran. En effet, les éléments de la Section de recherche de la Gendarmerie nationale avaient démantelé à Oran, un réseau criminel international spécialisé dans l'organisation et la gestion de traversées clandestine de migrants, composé de 16 membres, dont 15 de nationalité marocaine et un complice de nationalité algérienne, tous arrêtés. Selon la Gendarmerie, il s'agit d'une filière marocaine spécialisée dans le transfert des candidats à l'émigration clandestine du Maroc vers l'Algérie et se chargeait, par la suite, de la préparation et la gestion de leurs traversées clandestine vers l'autre rive de la Méditerranée, voire en Europe.
Selon l'enquête réalisée par les Gendarmes de la Section de recherche relevant du Groupement de la Gendarmerie nationale d'Oran, des sommes en monnaie nationale, en euro, et en dirham marocain avaient été saisies auprès des membres de ce réseau. Les mis en cause avaient été déférés devant le procureur de la République pour crime de trafic international d'êtres humains, le blanchiment d'argent et le délit de non-dénonciation du crime de trafic d'immigrants dans le cadre d'un groupe criminel organisé en échange d'un avantage financier.
Septembre 2023, un réseau de passeurs marocains tombe à l'Ouest du pays
Les éléments de la SCLCO relevant de la Sûreté nationale avaient réussi en septembre de l'année passée à démanteler un réseau spécialisé dans le transport clandestin des Harragas à l'Ouest du pays. Les faits se sont déroulés dans la wilaya d'Oran, où les éléments du Service central de lutte contre la criminalité organisée, SCLCO, avaient réussi à démanteler une filière de passeurs marocains spécialisée dans le transport clandestin de migrants marocains vers l'Europe via l'Algérie. Cette filière marocaine organisait des opérations de migration clandestine depuis les côtes Ouest du pays, avait indiqué l'enquête menée par les équipes de la SCLCO, ces derniers avait arrêté, dans le cadre de cette affaire criminelle, où deux membres marocains étaient à la tête de cette filière criminelle composée de 12 personnes, dont une femme.
Cette opération avait également permis la saisie de plusieurs véhicules touristiques utilisés dans le cadre de leurs opérations, en plus d'un important montant d'argent en dinars et en devises.
Les mis en cause avaient été présentés devant le tribunal de Sidi M'hamed (Alger) pour transport illicite de migrants en contrepartie de sommes importantes d'argent, mais aussi pour blanchiment d'argent et violation des règles de transfert de capitaux depuis et vers l'Algérie.


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