«Je ne suis pas président de l'Olympique de Marseille, mais je peux vous dire une chose en tout cas, chaque propos antisémite, chaque propos raciste, qui a fait l'objet d'une condamnation, ou pas d'ailleurs, n'est pas acceptable, n'a rien à faire dans le sport, n'a rien à faire à l'Olympique de Marseille». Je vous garantis que je vais prendre attache avec le président de l'Olympique de Marseille. Il n'y a pas de place pour ce genre de débordement. Que l'on soit juif, musulman, chrétien ou athée, on est tous dans le stade, on a tous la même ferveur, s'il y en a un qui porte le maillot de l'Olympique de Marseille et qui n'a pas ses valeurs là, alors il n'a rien à y faire», a expliqué le maire de Marseille lors de son passage sur Radio JM. On le savait depuis fort longtemps, le grand club de football marseillais est menacé, infiltré par des supporters pro-juifs. L'OM résiste pour éviter toute division, et notamment quitter son environnement sportif. L'OM ne fait désormais plus bloc, ne fait plus club marseillais, des vanupieds le font céder à la tentation, des crises qui se conjuguent contre les Africains. L'arrivée de l'international algérien Youcef Atal (28 ans) à l'Olympique de Marseille est compromise... Une remise en cause qui n'a absolument rien à voir avec le sport, mais avec des personnes racistes, qui vivent pour dessiner des lendemains indésirables dans leur brouillard. Et sans réponses franches, sans lignes claires, comment apprendre à vivre cette part d'incertitude ? Quelles peuvent être les réponses individuelles, collectives et politiques à ces enjeux ? Serviteur des chefs du moment Le latéral droit (42 capes, 2 buts), libre après une pige de quelques mois avec l'Adana Demirspor (Turquie), qui lui a permis de se relancer, possédait un accord de principe avec l'OM. Mais selon nos confrères de L'Equipe, le Fennec ne va finalement pas s'engager dans le club de la Cité phocéenne. Serviteur des chefs du moment, tournant le dos aux valeurs sportives, le maire de Marseille s'est opposé à sa signature, au risque de se voir taxé d'anti-juifs. En effet, Benoît Payan, ce maire de service des juifs réanimait la condamnation du Fennec en janvier dernier à 8 mois de prison avec sursis, et 45.000 euros d'amende, pour provocation à la haine suite à une publication polémique sur les réseaux sociaux, qui relayait un appel à un «jour noir pour les juifs». Le CRIF se griffe aussi Par l'intermédiaire de sa présidente Fabienne Bendayan, à genoux supplie le club de ne pas recruter l'Algérien au risque que «l'OM enverrait un message négatif et contradictoire par rapport aux efforts continus que nous déployons tous pour combattre l'intolérance qui font la fierté de notre club et de notre ville». Adam, journaliste pour le site spécialisé Football Club de Marseille, a tenu à le défendre via une publication sur X. «Je tiens à rappeler que concernant Atal : personne extrêmement respectueuse; personne réservée; personne qui a partagé une publication sans voir la fin de la vidéo et l'a supprimée directement après. L'image qu'on essaye de lui coller (d'antisémite méchant) est FAUSSE !». Un hashtag #BienvenueAtal «Le CRIF (res)sort ses griffes», s'indigne aussi le média algérien La Gazette du Fennec, en dénonçant «les relais qui exhument la haine» et «ne veulent clairement pas que le latéral droit algérien remette ses pieds en France». Afin de soutenir le joueur et de favoriser sa venue sur le sol marseillais, un hashtag #BienvenueAtal a été lancé sur le réseau social X et avait déjà été relayé plus de 2.000 fois en fin de soirée ce vendredi. Preuve que le cas du Fennec divise... Pas sûr pour autant que cette action soit suffisante, rapportait le journal le Fennecs foot. Pas le même traitement… «Les supporters de l'OM, notamment ceux de la page Massilia Zone, ont exprimé leur mécontentement face aux doubles standards apparents. Ils ont souligné le cas du joueur Mason Greenwood, accusé de violences conjugales et de tentative de viol il y a deux ans, mais qui a signé avec l'OM sans aucune pression de la part des associations ou des pouvoirs politiques, y compris le maire de Marseille, Benoît Payan. Voici un extrait de leur déclaration : «Si Greenwood, accusé de violences conjugales et de tentative de viol il y a 2 ans, signe à l'OM sans la moindre pression d'associations ou des pouvoirs politiques, notamment la vôtre @BenoitPayan puisque vous avez décidé de prendre les devants sur un sujet que vous ne maîtrisez pas, on retiendra définitivement que vous avez participé à la campagne ciblée de détestation sur Youcef Atal. Joueur qui a déjà été lynché dans les médias, insulté (nombreuses insultes à caractère raciste) et diffamé toute la journée sur l'espace public». Les supporters rappellent que l'affaire concernant Youcef Atal est toujours en cours de traitement par la justice et que son implication est moins grave que celle de Greenwood. Ils demandent désormais au maire de Marseille et aux autres critiques d'Atal de faire preuve de la même rigueur et de la même prise de position pour chaque future signature de l'OM».