Le chef de la délégation algérienne qui prendra part aux Jeux Olympiques Paris 2024 du 26 juillet au 11 août, Khireddine Barbari, a animé hier une Conférence de presse au siège du Comité olympique et sportif algérien pour éclairer la lanterne des représentants des Médias. Il a commencé par avancer des chiffres comme celui des 46 athlètes algériens (27 messieurs, 19 dames) issus de 15 disciplines qualifiés pour ces joutes, ou encore le montant de la préparation, entre 2022 et 2024, qui s'élève à 280 milliards de centimes. Et puisque nous parlons d'argent, le conférencier a tenu à préciser que les sportifs auront droit à des indemnités s'élevant à 100 euros par jour. Il est utile de préciser que les athlètes seront accompagnés par 39 entraineurs et une équipe médicale constituée de six kinésithérapeutes et une psychologue. «Je remercie les pouvoirs publics à leur tête le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad, qui ont mis tous les moyens nécessaires pour une préparation optimale de nos athlètes et respectant le programme des fédérations sportives», a déclaré le chef de la délégation. Barbari a aussi évoqué l'équipementier qui a habillé la délégation algérienne, à savoir Peak, pour la première fois, alors que les athlètes se déplaceront en France avec une tenue traditionnelle. Bien entendu lors de l'échange avec les journalistes, la question des chances de médailles a été notée. «Nous sommes satisfaits du nombre d'athlètes algériens qualifiés, notamment après avoir franchi avec brio les processus de qualification mis en place par les organisateurs. Pour nos chances de médailles je ne parlerai pas de pronostics, mais plutôt d'objectifs logiques suite aux résultats obtenus et les performances réalisées par nos athlètes lors du cycle olympique en cours. Nos principales chances de médailles reposent sur la gymnaste Kaylia Nemmour, la boxeuse Imane Khelif (66 kg) et le coureur du 800 m Djamel Sedjati», a répondu Barbari. Cependant, d'autres athlètes peuvent créer la surprise, a-t-il ajouté, et décrocher une place sur le podium tels que Bachir Sid Azara (87 kg, Gréco-romaine), le judoka Driss Messaoud, ou encore l'haltérophile Walid Bidani. A la question d'une journaliste sur l'absence de l'entraîneur du Tir à Paris, le chef de la délégation algérienne n'est pas allé par 36 chemins pour répondre : «Depuis notre retour de Tokyo, nous n'avons jamais voulu exposer ce qu'il s'était passé au village olympique avec cet entraîneur pour ne pas le mettre dans la gêne. Mais puisque la question est posée, je suis dans l'obligation de préciser que cet écart est dû à une question disciplinaire. Il n'est plus question qu'il prenne part à des événements olympiques. Qu'il entraîne, qu'il travaille avec la Fédération concernée, grand bien lui fasse, mais avec le Comité olympique, pas question, il a terni l'image de l'Algérie à l'étranger». Voilà qu'il est clair. A signaler que les anciens athlètes algériens médaillés aux Jeux olympiques ont été invités «pour prodiguer leurs conseils et motiver nos athlètes lors des JO de Paris», a indiqué Barbari. Le premier déplacement de la délégation algérienne en France est prévu aujourd'hui, à commencer par Barbari, afin de préparer l'arrivée des athlètes algériens au village olympique. Enfin, le COA annoncé, hier, dans un communiqué que la judokate algérienne Amina Belkadi et Yasser Mohamed Tahar Triki (triple saut), seront les porte-drapeaux de l'Algérie lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympique.