Aux Jeux Olympiques Paris 2024, huit athlètes palestiniens se sont qualifiés dans des disciplines allant de la boxe au taekwondo, du judo au tir, en passant par l'athlétisme et la natation. En pleine guerre à Ghaza, et alors qu'environ 400 athlètes ghazaouis ont péri en neuf mois, la participation de ces athlètes palestiniens n'est pas seulement sportive, elle est légitime. A «Africanews» Mohammed Dwedar et Layla Al Masri, deux athlètes qui s'apprêtent à livrer une autre bataille, celle des 800 m lors de ces Jeux Olympiques. A la question de savoir comment ont-ils rejoint la capitale française, alors Duedari vit à Ramallah, la réponse n'est pas surprenante, c'est depuis l'Algérie qu'il rejoint la capitale française après deux mois d'entraînement. «Nous avons des sentiments mitigés de joie et de tristesse, beaucoup de choses, mais nous essayons de continuer et de donner une image positive dans notre situation. Il y a beaucoup de choses, mais en fin de compte, nous sommes les ambassadeurs de notre pays, la Palestine, et chaque pays où nous allons, on doit être le meilleur ambassadeur de la Palestine», déclare Mohamed Dwedar. «Montrer la détermination palestinienne» Avec un record personnel de 1:52 :34, le jeune homme de 23 ans espère monter sur le podium, mais il affirme que sa plus grande réussite est d'être ici et de montrer la détermination palestinienne. Al Masri vit et s'entraîne aux Etats-Unis. Eliminée de sa catégorie des 1500 m et 5 000 m, la jeune femme de 25 ans est invitée par le CIO à prendre part au 800 m. «Nous sommes un peuple qui aime aussi le sport» « Pouvoir montrer que nous sommes là, que nous sommes des Palestiniens qui aiment la compétition, que nous sommes forts et que nous avons notre place ici, c'est vraiment énorme. Je pense que ce sont là les principaux enseignements à tirer : nous sommes un peuple qui a sa place partout où tout le monde a sa place. Et nous pouvons concourir et participer comme tout le monde devrait pouvoir le faire. Et je pense que le fait d'être ici ne fait que le prouver et le consolider de plus en plus. Nous avons amené plus de gens aux Jeux que par le passé, nous ne sommes pas les premiers, et nous ne serons pas les derniers, et nous espérons continuer à amener plus de gens chaque année», affirme, Al Masri. Chez «'France Info : «Ces jeux olympiques, ce n'est pas que pour le sport, c'est surtout pour la Palestine». Cette année, deux nageurs palestiniens sont en compétition pour les Jeux : Yazan Bawab et Valerie Tarazi. La jeune palestinienne de 24 ans a grandi aux Etats-Unis. Pour elle, les Jeux olympiques sont l'occasion de porter haut les couleurs de son pays et de porter l'attention médiatique sur son peuple à Ghaza. «Je me prépare à nager à Paris, témoigne-t-elle, mais je regarde les informations et je vois des gens qui nagent pour récupérer l'aide humanitaire tombée dans la mer. Je nage pour une compétition, ils nagent pour survivre, risquant leurs vies, se noyant. Beaucoup en sont morts». Elle insiste : ces Jeux olympiques, ce n'est pas que pour le sport, c'est surtout pour la Palestine. Pour Raed Uleimi, Président de la fédération palestinienne de natation. Vingt ans que les nageurs palestiniens sont représentés dans les bassins lors de compétitions internationales. «C'est presqu'un exploit en soi», malgré les obstacles, les restrictions de mouvement, le manque d'infrastructures», explique Raed Uleimi, président de la fédération palestinienne de natation «Tous les nageurs qui ont un peu de potentiel ou un avenir dans la discipline, on leur dit d'aller à l'étranger. Il n'y aucune piscine olympique en Palestine. «Leur présence parmi toutes les stars est déjà l'une des plus belles victoires du peuple Palestinien».