Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, a annoncé, jeudi dernier à Alger, le lancement du forum des jeunes au service de la mémoire, qui vise à rassembler les créateurs de contenu autour de la thématique de la mémoire nationale. Dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la Conférence nationale des créateurs de contenu au service de la mémoire, M. Rebiga a précisé que cette initiative s'inscrivait dans le cadre des efforts du secteur visant à «immuniser l'Algérie, son peuple, sa mémoire et son patrimoine contre les risques découlant des guerres de cinquième et sixième générations menées sur le cyberespace». «Le forum des jeunes au service de la mémoire a été créé pour promouvoir l'éducation numérique, diffuser les connaissances historiques à travers un discours national pondéré et rassembleur et soutenir les créateurs de contenu au service de la mémoire nationale», a-t-il expliqué. Soulignant que «la préservation de la mémoire nationale participe de la préservation de la sécurité nationale», le ministre a affirmé que «face à l'accroissement des menaces ciblant notre mémoire et notre identité sur le cyberespace et les réseaux sociaux, nous devons développer des stratégies de défense, créer un contenu numérique alternatif et lutter contre la désinformation». Mettant en garde contre les cyberguerres «qui se manifestent sous forme de conspirations ciblant l'identité et l'histoire glorieuse de la nation» sur les réseaux sociaux par la diffusion d'informations fallacieuses portant atteinte aux symboles de la Révolution et les tentatives de vol et d'appropriation de notre patrimoine historique et culturel, M. Rebiga a fait savoir que son département avait «élaboré un plan d'action associant tous les acteurs du champ mémoriel (institutions, organismes et créateurs de contenu engagés) pour contrer ces menaces». Pour sa part, le ministre de la Communication, Mohamed Laâgab, a déclaré en marge de la conférence que «les créateurs de contenu, comme les médias, contribuent à informer l'opinion publique, d'où la nécessité pour l'Algérie de s'intéresser à ce domaine». Il importe, dans ce cadre, de «réfléchir à la meilleure façon d'encadrer les influenceurs algériens pour défendre les intérêts supérieurs de la nation», a soutenu le ministre, insistant sur «l'importance de la formation». M. Laâgab a, par là même, annoncé l'organisation par le ministère de la Communication, la semaine prochaine, d'une conférence intitulée « Quel rôle pour les influenceurs dans l'élection présidentielle ? », rappelant les initiatives et projets lancés par son département, notamment la création d'un forum pour les journalistes algériens à l'étranger.