Tout est fait pour que l'élection présidentielle du 7 septembre prochain soit totalement à l'abri de l'influence de l'argent et pour rompre avec les pratiques criminelles des processus électoraux qui se sont déroulés à l'époque où les oligarques (aujourd'hui en prison) pouvaient tout se permettre. On sait que l'argent de ces oligarques avait servi à acheter des places sur les listes de candidats aux législatives et à acheter des voix pour faire élire des candidats précis, qui se mettraient, une fois élus, au service non pas de l'intérêt national et de la population, mais de leurs sponsors. Tout cela est fini. L'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) l'a fait savoir, en rappelant, avant-hier jeudi dans un communiqué, les règles et les dispositions juridiques, à respecter par chaque candidat à l'élection présidentielle du 7 septembre, relatives aux sources de financement de la campagne électorale et aux obligations. «Conformément à l'ordonnance n° 21-01 portant loi organique relative au régime électoral du 10 mars 2021, en prévision de l'organisation de l'élection présidentielle du 7 septembre 2024, du lancement de la campagne électorale des candidats le 15 août 2024, et dans le but de garantir la légitimité et la transparence du financement de la campagne et de faciliter l'examen et le contrôle de ses dépenses, outre un contrôle efficace et rigoureux, il convient de rappeler l'ensemble des règles et dispositions juridiques, à respecter par chaque candidat, relatives aux sources de financement de la campagne et aux obligations». Le communiqué souligne le rôle du secrétaire financier que chaque candidat doit nommer pour la campagne électorale. Il devra communiquer les informations détaillées sur le compte bancaire à la commission de contrôle du financement de la campagne électorale. «Les fonds, revenus et paiements, s'effectuent exclusivement à travers l'unique compte bancaire ouvert par le candidat. Le compte de la campagne comprend toutes les recettes et les dépenses y afférentes», précise le communiqué. Tout don dépassant 1.000 DA doit être payé par chèque, virement bancaire, prélèvement automatique ou carte bancaire. «La Commission de contrôle du financement de la campagne électorale est informée de la valeur des dons et de la liste des donateurs, et il est interdit de recevoir directement ou indirectement des dons en espèce ou en nature ou toute autre contribution, quelle que soit sa forme, de la part d'un Etat étranger, d'une personne physique ou morale d'une nationalité étrangère. Les dons présentés par les Algériens résidant à l'étranger ne sont pas considérés comme un financement étranger», précise le communiqué qui donne les indications utiles aux candidats pour se conformer à la loi. L. A.