La récente décision de baptiser une placette à Berrouaghia au nom de deux élus de l'Assemblée Populaire Communale (APC) a suscité une vive indignation parmi les citoyens. Cette action, perçue comme une dérive des valeurs traditionnelles et une utilisation abusive des postes d'élus, mérite une réflexion approfondie. Historiquement, la dénomination des espaces publics a toujours été un hommage aux figures emblématiques décédées ayant marqué l'histoire et la culture du pays. Qu'il s'agisse de martyrs ayant sacrifié leur vie pour l'indépendance, ou de personnalités éminentes ayant apporté une contribution significative à la société, ces noms reflètent un profond respect et une reconnaissance méritée. Baptiser une placette du nom de vivants, en particulier des élus en fonction, constitue une rupture flagrante avec cette tradition. La décision de ces élus de l'APC de nommer une placette en leur propre honneur est non seulement une manifestation d'égocentrisme, mais aussi un abus de pouvoir. Les postes d'élus sont des positions de service public, et non des tremplins pour des gains personnels ou la gloire. Profiter de leur mandat pour immortaliser leur nom dans l'espace public est une honte et une insulte à la mémoire de ceux qui ont réellement mérité de tels hommages. Il est impératif que les autorités reconsidèrent cette décision. La dignité et l'intégrité de la Fonction publique doivent être préservées. Les citoyens de Berrouaghia et d'ailleurs attendent que cette placette soit rebaptisée au nom de personnes ayant réellement contribué au bien-être et au progrès de la communauté, et ce, après leur décès, en accord avec les valeurs et traditions locales. L'appropriation des espaces publics à des fins personnelles par des élus en fonction est une dérive inacceptable. La société doit rester vigilante et veiller à ce que les valeurs de respect, de mémoire et de reconnaissance soient toujours au cœur des décisions concernant les dénominations des lieux publics. Il en va de la préservation de notre patrimoine et de l'honneur de ceux qui nous ont précédés.