Staouéli vient de rebaptiser ses placettes, écoles et rues en leur attribuant des noms de héros de la Révolution armée. Le travail relève de la commission des moudjahidine, habilitée à procéder à la dénomination des espaces publics. Le problème est qu'une des écoles avait déjà sa dénomination sur son fronton. En l'occurrence, la vieille école du centre de la ville, qui porte depuis les années 1980 le nom de Lalla Khadidja, emblématique résistante à l'invasion coloniale. Les moudjahidine de Staouéli ont décidé de “gommer” ce nom, dont les moudjahidate sont héritières, pour la baptiser au nom de Hassiba Ben Bouali, autre figure de proue de femmes du combat libérateur, dont Lalla Khadidja avait tracé le sillon. Les parents d'élèves s'interrogent sur cette vision “négationniste” de l'histoire.