Accueillie sur le ring aux cris d'«Imane, Imane», l'Algérienne Khelif a fait exploser de joie la salle à chaque coup qui portait sur son adversaire. Imane a dominé son adversaire la Chinoise Yang Liu d'un bout à l'autre de son combat, retransmis en direct à travers plusieurs villes du pays grâce à des écrans géants installés pour la circonstance. Elle s'est entretenue en direct avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui lui a présenté ses félicitations. Le pays égalise ainsi son record, décroché à Atlanta en 1996, et dans cette fête, le peuple a manifesté sa joie dans les grandes capitales du pays, le président de la République a exprimé, dans un entretien téléphonique sa joie et a manifesté une fois de plus son total aux médaillés algériens. La boxeuse algérienne Imane Khelif remporte sa finale contre la Chinoise Yang Liu. «Une belle revanche pour celle qui s'est retrouvée, malgré elle, engluée dans une polémique sur son supposé manque de féminité», a analysé un journaliste de la presse française. Parmi toutes ces réalisations qui illumine la boxeuse algérienne, il y en a une, celle de l'arbitre qui lève le bras d'Imane Khelif, cette Algérienne qui n'a pas été épargnée par les organisations internationales, dont la Fédération internationale de boxe, qui s'est mobilisée pour tenter de la faire trainer dans la boue depuis son premier combat des Jeux olympiques, pour la couronner, tenez-vous bien, reine de la catégorie -66 kg du tournoi olympique de boxe. «Incontestablement, la deuxième médaille d'Or est celle du peuple, qui l'a soutenue tout au long de ces JO particuliers par des Algériens faisant bloc derrière leur héroïne qui a désormais une chanson à son nom». Une ferveur qui a réchauffé le cœur de la boxeuse engluée malgré une polémique, avec en toile de fond le conflit latent entre le CIO – l'organisateur des JO- et l'IBA. Mais dans ce bouillon interminable, les adversaires, n'admettent toujours pas que l'Algérienne puisse être la championne olympique de boxe, et de surcroît à Paris. Cette médaille d'Or, après celle de la gymnaste Kaylia Nemour, a une importance capitale pour les athlètes. Des étapes difficiles, mais indétrônable de son objectif Malgré le torrent d'injures et de moqueries, la boxeuse a gardé la tête haute tout au long des JO. Dans une ambiance à chaque fois plus bouillante, elle a dominé ses adversaires jusqu'à la finale, à l'unanimité des juges. Elle n'aura montré ses émotions qu'une fois, à l'issue du quart de finale contre la Hongroise Anna Luca Hamori. Sur son visage avait coulé quelques larmes après la victoire. «Je suis concentrée sur ma compétition et le reste n'a pas d'importance», a cependant déclaré la boxeuse à propos des attaques qu'elle a subies, notamment sur les réseaux sociaux. «L'important, c'est que je suis en finale». Elle aura répondu de la plus belle des manières. Avec ses poings, à la régulière, sur le ring. «Fille du peuple» ̧ Imane Khelif est déjà devenue «une héroïne» en Algérie. «Elle a reçu des messages de soutien de la part du président de la République sur Twitter. Il y a vraiment un engouement. C'est comme si c'était un membre de notre famille qui était touché. Il y a cette volonté de la soutenir, d'être derrière elle», assure notre confrère Mohamed Brahdji. On le voit sur les réseaux sociaux. En une semaine, elle est passée d'une dizaine de milliers d'abonnés sur Instagram à plus de 1,5 million. C'est la sportive algérienne la plus suivie sur les réseaux. Elle a reçu des messages de personnalités en Algérie, des sportifs comme Riyad Mahrez, des artistes, des politiques...Tout un peuple est derrière elle. Sedjati en bronze Grand favori pour le titre olympique dans l'épreuve du 800 m, le demi-fondiste algérien, Djamel Sedjati (1:41.50), irrésistible lors de ses deux premières courses a terminé la course en troisième position et une médaille de bronze bien méritée samedi au stade de France, devant le Kenyan E. Wanyonyi avec un temps de 1:41.19 et le Canadien M. Arop (1:41.20). Sedjati aurait pu prétendre à une meilleure position, si ce n'était sa sortie en retard devant des adversaires redoutables, une course tactique et rapide. Cela dit, c'est une médaille qui vaut son pesant d'or, sans jeu de mot, dans la mesure où notre représentant a fait d'énormes sacrifices pour arriver à ce résultat. C'est que Sedjati (25 ans) a réalisé une belle saison, notamment la Ligue diamant en réalisant en juillet dernier la meilleure performance de l'année et le troisième meilleur chrono de tous les temps (1 :41.46). Avec deux médailles d'or et une en bronze, l'Algérie se classe à la 35e place, soit le premier pays arabe et africain... H. Hichem et Sofiane G.Khelif en or, Sedjati en bronze