Les corps de six otages enlevés lors de l' attaque du Hamas le 7 octobre en Israël ont été retrouvés dans la bande de Gaza, samedi 31 août, provoquant de virulentes critiques contre le gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Des cris de colère et des larmes dans les rues de Jérusalem (Israël), face au bureau de Benyamin Nétanyahou. Des familles d' otages ont appris, dans la nuit du samedi au dimanche, la mort de dix captifs à Gaza. Il s' agit de quatre hommes et deux femmes, âgés de 23 à 32 ans, kidnappés vivants lors de l' attaque du 7 ctobre dernier. «Ils ont été abandonnés, encore et encore», crie Ela Ben Ami, la fille d'un otage toujours à Gaza. «J' espère que mon père est suffisamment fort, qu' il survit, et qu'on arrivera à le faire sortir. Pour l' instant, nous ne ramenons que des corps, ça ne peut pas continuer», confie-t-elle. Selon L' armée israélienne, les otages ont été exécutés avant son intervention près des tunnels de Rafah (bande de Gaza). Leur décès remonterait à moins de trois jours. Le Hamas évoque de son côté des bombardements israéliens. Selon l' avocat de plusieurs familles d' otages : «Il faut une autre stratégie» pour «sauver ceux qui peuvent l' être», par ailleurs, l' armée israélienne a déclaré dimanche avoir récupéré et identifié les corps de six otages dans la bande de Gaza, qui étaient vivants lors de leur enlèvement le 7 octobre 2023. «Les familles d' otages considèrent que ce qui a été mis en place jusqu'à présent n' a pas réussi puisqu' il y a trop de morts», «Pour ramener des gens vivants, il faut un accord» poursuit l'avocat des otages : en Israël, des dizaines de milliers de manifestants pour la libération des otages et contre le gouvernement «La stratégie militaire a peut-être eu des bienfaits», reconnaît Patrick Klugman, mais l' avocat estime qu' «il faut maintenant revenir à une autre stratégie» et «sauver ceux qui peuvent l' être, et ramener les corps de ceux qui sont malheureusement déjà morts». «Il y a une doctrine qui a échoué, qui est dans une impasse». Les familles appellent à une grève générale L' avocat de plusieurs familles d' otages franco-israéliens fait savoir que ces familles «ont décidé de reprendre la parole, de prendre leurs responsabilités et de contraindre autant que faire se peut le gouvernement à changer de stratégie». L' objectif, selon Patrick Klugman, est de «faire en sorte que la stratégie militaire ne soit plus la priorité», mais que ce soit désormais «la discussion et le retour de ceux qui peuvent rentrer de Gaza dans leurs familles». Actuellement, 97 otages sont toujours détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, 33 sont considérés comme morts. «Tout concourt à penser qu' un grand nombre d' entre eux sont hélas décédés», déplore Patrick Klugman. Alors que la puissante centrale israélienne appelle les Israéliens à une grève générale lundi pour exiger le retour des otages, Patrick Klugman assure qu' il y a «beaucoup d' entreprises qui ne sont pas du tout syndiquées qui vont suivre, amplifier le mouvement». Il affirme que le mouvement «va s' étendre dans tout le pays». «le message des manifestants n' est pas strictement de nature politique, ils ne réclament pas d' élections, ni le départ du Premier ministre Benyamin Netanyahou, ils réclament le retour des otages». «La période de deuil chez les Juifs, c' est 11 mois, c' est maintenant : on sent bien qu' on est au bout d' un cycle, il faut que cela cesse».