L'ancien Premier ministre rentre en lisse pour les prochaines élections présidentielle : «Je me prépare pour proposer des choses aux Français. Ce que je proposerai sera massif», promet le maire Horizons du Havre. Alors que la France s'enfonce depuis deux mois dans la crise politique inédite et grave, faute de majorité, et qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas nommé de successeur à Gabriel Attal à Matignon, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe vient pourtant de proposer la sienne pour le prochain scrutin présidentiel, en 2027. «Je me prépare pour proposer des choses aux Français. Ce que je proposerai sera massif. Les Français décideront», a annoncé le maire du Havrece mardi 3 septembre. Drôle de timing pour annoncer sa candidature à une élection présidentielle, pour certain observateurs et politiciens. Si les ambitions élyséennes du maire du Havre ne faisaient guère de mystère, au regard notamment de sa popularité constante dans les sondages, l'intéressé n'avait jamais acté publiquement sa présence sur la ligne de départ en 2027. «On dit souvent que pour une présidentielle il ne faut avoir envie de rien d'autre. J'y souscris», a insisté Edouard Philippe, se disant prêt y compris en cas d'élection présidentielle anticipée, si Emmanuel Macron venait à démissionner. Sur le fond, l'ancien Premier ministre, en poste de 2017 à 2020, évoque en particulier «quatre périls» auxquels la France doit faire face dans la période actuelle : «démocratique», «budgétaire», «l'immobilisme» et «l'ordre public et la sécurité». Sans détailler plus loin son projet politique. Interrogé par ailleurs la situation politique en France et les hypothèses Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve à Matignon, l'édile normand répond qu'il soutiendra «tout Premier ministre choisi dans un espace politique qui va de la droite conservatrice à la social-démocratie». «Tous les partis de gouvernement devraient avoir pour objectif principal de favoriser la stabilisation de la vie politique», exhorte-t-il. Un message notamment adressé à son ancienne famille politique des Républicains, divisée sur l'idée d'une cohabitation avec Emmanuel Macron. «La droite doit s'engager. En refusant de participer à ce bloc central, elle précipite l'ensemble vers la gauche» à t-il conclu.