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La métamorphose de nos ruelles : de la joie à l'obscénité, entre désert culturel et insécurité
Un temps de réflexion
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 09 - 2024

Il fut un temps où nos ruelles, autrefois emplies de vie et d'harmonie, résonnaient au son des voix enchanteresses de grands artistes comme Ahmed Wahbi, El Hadj M'hamed El Anka, Oum Keltoum et Abdelhadi Belkhayat. La musique et la culture faisaient partie intégrante du quotidien, apportant avec elles une sérénité palpable. Dans ces rues, les disputes étaient rares, et la fraternité entre voisins constituait un véritable pilier de la société. L'atmosphère régnante inspirait au respect, et il n'était pas surprenant de voir des générations cohabiter en toute quiétude. Mais aujourd'hui, cette image idyllique semble appartenir à un passé révolu. Les prêches omniprésents et l'insécurité croissante sont venus occuper l'espace où autrefois régnait la joie. La société semble s'être transformée sous l'effet de facteurs multiples, où le déclin culturel et la montée de l'individualisme ont laissé place à un environnement de plus en plus hostile. Parmi ces changements, l'obscénité a pris des proportions inquiétantes. Dans les rues, il est devenu presque impossible de se promener en compagnie d'un parent ou d'un enfant sans être heurté par des paroles ou des comportements grossiers. Le phénomène de l'obscénité dans l'espace public n'est pas anodin. Il traduit une dégradation profonde des valeurs sociales et un manque de respect pour autrui. Les insultes et les comportements déplacés ne se cantonnent plus aux discussions privées ; ils s'exposent désormais sans gêne dans les lieux publics, des marchés aux espaces de détente. Cette vulgarité ambiante n'affecte pas seulement l'image de nos villes, mais elle impacte aussi le bien-être de leurs habitants, contribuant à une atmosphère de malaise généralisé. Le manque de savoir-vivre semble gagner du terrain à mesure que les valeurs de respect et de politesse se perdent. Les générations plus jeunes, mais aussi certaines moins jeunes, adoptent un langage de plus en plus vulgaire, comme si cette déviance verbale était devenue la norme. L'obscénité n'est plus seulement un reflet d'un relâchement moral, elle est aussi le symptôme d'un désert culturel. Il est impossible d'ignorer le lien entre la montée de l'obscénité et l'érosion de la culture. Jadis, la musique, le théâtre, la littérature et d'autres formes d'art occupaient une place centrale dans la société. Les rassemblements culturels, les soirées musicales et les discussions intellectuelles permettaient aux individus de s'épanouir et d'élever leur niveau de conscience collective. Aujourd'hui, ces espaces culturels ont progressivement disparu, laissant place à un vide où règne une forme de décadence. L'absence d'initiatives culturelles et de programmes d'éducation artistique pour les jeunes contribue grandement à cette dégradation. Dans ce vide, les valeurs s'effritent et l'obscénité devient un langage de communication presque banal. Les jeunes n'ont plus de modèles culturels ou sociaux auxquels se référer, d'où l'adoption de comportements inappropriés. La télévision, les réseaux sociaux et d'autres médias de masse, au lieu de jouer leur rôle d'éducateurs, encouragent parfois ces dérives, mettant en avant des figures controversées qui normalisent la vulgarité. L'autre fléau qui envahit nos rues est la saleté. La propreté des espaces publics, qui était autrefois une fierté partagée, est aujourd'hui reléguée au second plan. Les déchets jonchent les trottoirs, les parcs et même les quartiers résidentiels. Cette négligence témoigne d'une perte du sens commun du bien-être collectif et du respect pour l'environnement. La saleté devient le reflet visible d'une société en déclin, où la conscience citoyenne s'effrite peu à peu. Face à ces constats, une question s'impose : comment renouer avec les valeurs et le respect qui faisaient autrefois la fierté de nos rues et de nos communautés ? Il est urgent de repenser l'avenir à travers une redynamisation de la culture et de l'éducation. Les initiatives culturelles doivent retrouver une place de choix dans l'espace public et dans les programmes éducatifs, afin de réinstaurer un cadre où les jeunes peuvent se développer dans un environnement respectueux et épanouissant. Les collectivités locales et les associations doivent jouer un rôle de premier plan dans cette transformation. La mise en place de festivals, de centres culturels et d'événements dédiés aux arts et à la musique pourrait non seulement combler le vide culturel actuel, mais aussi offrir des alternatives positives aux comportements déviants.
Si nos ruelles exprimaient autrefois la joie et la fraternité, il est aujourd'hui plus que nécessaire de raviver cette flamme qui faisait de nos villes des lieux de vie et de partage. La montée de l'obscénité, de l'insécurité et de la saleté n'est pas une fatalité. Avec une volonté collective, portée par les citoyens et les institutions, il est encore possible de reconstruire une société où le respect, la culture et la propreté retrouveront leurs lettres de noblesse. Une société où chacun pourra à nouveau se promener avec fierté, dans des rues résonnant de musique et de bienveillance.

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