Après ce violent et regrettable coup de vent qui a secoué le football national, une occasion pour les instances sportives, Fédération algérienne de football, Ligue de football professionnel et dirigeants de clubs, de remettre sur la table de volumineux dossier qu'est celui de la violence. Les avis, et surtout des initiatives se bousculent pour revenir sur le terrain de la communication et tenter d'encadrer la saison footballistique qui vient tout juste de lever le voile, afin que celle-ci puisse se dérouler dans un cadre de sportivité. Comment les clubs gèrent-ils leur communication ? Tous les amoureux de la balle ronde se sentent directement concernés par ce qui se construit au profit de ce sport roi. Le premier chapitre qui accapare l'actualité sportive, non seulement en Algérie, mais aussi à travers le monde est celui de savoir comment les clubs gèrent leurs communications lors des situations regrettables qui envahissent les terrains de football. L'autre phénomène nous interroge, combien de club disposent-ils de cellule de communication solide et indépendance dans ses initiatives ? La lutte contre la violence est l'affaire de tous Les dernières sorties médiatiques liées aux violences dans les stades ont soulevé une question qui semble ne pas trouver de réponse en l'occurrence comment les clubs gèrent-ils leur communication dans de telles situations ? La seconde question qui s'éternise et qui face à un bloc de silence est celle de savoir quel outil utilisent-ils pour avoir la volonté de ne pas froisser ses propres supporters et de condamner à la fois ces événements. Un difficile juste milieu pas facile à trouver la lutte contre la violence est une affaire de tous. La solidarité absolue entre les clubs et la Ligue ne peut être un jeu Dans une interview de l'ex journaliste de l'équipe, et répondant à une question sur la violence, déclarait ceci : «s'il n'y pas de solidarité entre les clubs sur ce dossier prioritaire, ils vont tous finir dévorés par cette violence...Le hooliganisme ne connait pas de frontières, on observe même des incidents graves…l'accelerando de la solidarité absolue entre les clubs et la Ligue pour faire front commun face à cette vague de violences est indispensable, ne peut être un jeu». Quand des sanctions tombent ou que des nouvelles mesures sont prises pour contrer ce fléau, elles doivent être acceptées. Il en va de l'intérêt de tous les acteurs du football. On parle ici d'un travail de très longue haleine car on n'éradique jamais la violence d'un claquement de doigts. Il faut du temps, une détermination sans faille et il faut s'appuyer sur des méthodes qui ont déjà fait leurs preuves. La compromission ne doit pas avoir de place En somme ce qui est primordial sur un tel sujet, c'est qu'il y ait au final un seul discours et une cohérence entre la communication des clubs, celle de la LFP et celle de l'instance nationale du football. Or, malheureusement cette cohésion est l'essentiel dans le fonctionnement d'une fédération. Un autre phénomène souvent dénoncé mais qui résiste aux diverses décisions de l'instance, est celui des clans qui se manifestent avant ou pendant la rencontre de football tout l'enjeu est de séparer le bon grain de l'ivraie. Les dirigeants de clubs ne peuvent plus laisser la moindre place au compromis ou au dialogue avec ceux qui répandent de la violence dans les stades. La FAF doit convaincre par la Com Dans un communique qui date du 3 mars dernier «La Fédération algérienne de football constate avec regret et déplore vivement la montée de la violence dans certains stades, une tendance qui ternit l'image de notre sport national». Ces comportements sont totalement inacceptables et la Fédération n'a aucune tolérance envers de tels actes qu'elle condamne fermement. Et refuse de rester passive face aux scènes choquantes et horribles qui se déroulent dans certains stades. Des lieux censés être empreints de joie, de célébration et de fair-play…appelle à l'unité de la famille du football afin de combattre ce fléau et d'empêcher les éléments perturbateurs et les récidivistes de nuire à notre discipline. Il est impératif de mettre fin à ces comportements destructeurs pour préserver l'intégrité du jeu et la réputation de notre sport. La FAF est résolument engagée à prendre toutes les mesures nécessaires pour éradiquer ce phénomène et assurer que les stades restent des lieux de convivialité et de respect mutuel…La FAF reconnaît l'importance de promouvoir un environnement positif dans les stades, où les supporters peuvent profiter pleinement de l'expérience du football sans craindre la violence et s'engage à restaurer le football en tant que source de divertissement, de loisir et de cohésion au sein de la jeunesse algérienne. Elle reste convaincu qu'avec l'aide de la famille du football, elle peut éradiquer le fléau de la violence dans nos stades, et reste déterminée à soutenir toutes les initiatives visant à promouvoir le fair-play, le respect dans le football. Elle appelle toutes les parties prenantes, notamment la presse sportive à apporter leur concours afin de contribuer à faire valoir les valeurs nobles de l'esprit sportif. En résumé Les adversaires ou les ennemis sont aux aguets pour exploiter à leur guise un incident aussi minime soit ils qui surgirait du stade. Des rumeurs chez des voisin pour cacher leurs échecs. La réaction doit chasser l'improvisation. Les observateurs qui font entendre leur avis sur les plateaux télés, ne partagent pas les décisions prises à l'encontre d'un ou de plusieurs clubs fautifs par un huis clos, parce qu'elles se révèlent inefficaces. »On peut même estimer que ces sanctions sont souvent vécues comme une injustice et peuvent ainsi tendre encore plus la situation. Ce qui manque, c'est surtout un dispositif en amont. Or, les clubs ont tendance à sous-estimer les enjeux de sécurité ou à mettre la poussière sous le tapis ». Sans sécurité dans son stade, un club ne peut pas espérer optimiser son business.