Qui est Hassiba Boulmerka ? Elle est native de la ville des ponts suspendus, de la grande Cirta, aujourd'hui Constantine. Une ville considérée comme étant la capitale de l'Est algérien. Hassiba Boulmerka a passé son enfance et toute son adolescence dans cette charmante, paisible et historique pleine de culture, de savoir avec les Abdelhamid Ibn Badis, Larbi Tebessi, Bachir El Ibrahimi.Toute jeune, elle s'adonne avec ses deux frères à la pratique du sport, la course, et cela durant les années difficile pour une jeune fille dont l'environnement est conservateur. Et c'est justement là qu'elle est remarquée pour son aptitude à la course à pied par son professeur d'éducation physique, Aboud Labed entraîneur au club d'athlétisme, MO Constantine. Hassiba Boulmerka est issue d'une famille très modeste et traditionnelle. elle est née par un 10 juillet de l'année 1968 à Constantine. C'est une athlète algérienne spécialiste des courses de demi-fond du 800 et 1500 mètres dont la carrière s'est étirée de 1986 à 1997. Elle a offert en date du 8 août 1992 lors des Jeux olympiques d'été de Barcelone le premier titre olympique à la nation algérienne dans un contexte politique marquée par la poussée de l'extrémisme Islamiste et la «la Décennie noire». Hassiba Boulmerka est un symbole du combat féministe et de la pratique sportive féminine à l'encontre du poids des traditions et de la religion refusant notamment de porter le voile islamique et s'exposant ainsi à la menace des islamistes. Parmi ses titres les plus prestigieux, le titre olympique du 1500 m des JO de Barcelone 1992 et devient double championne du Monde sur cette même distance en 1991 à Tokyo et 1995 à Göteborg. Hassiba Boulmerka réalise à l'occasion des Jeux olympiques de 1992 la 4e performance de la distance du 1500 m, temps qui demeure en 2023 parmi les cinq premiers de l'histoire et a été le meilleur temps d'une Africaine jusqu'à ce que Genzeba Dibaba s'en empare en 2015. La reconversion qui a suivi sa carrière sportive est marquée par la réussite professionnelle avec la création en 2002 de son entreprise de service pharmaceutique «Hassiba Boulmerka international» en Algérie et la poursuite de son engagement dans les combats féministes. Parmi les nombreuses distinctions qu'elle a reçu au cours de sa vie, Hassiba Boulmerka considère le prix de la princesse des Asturies des sports en 1995 comme le plus important car il récompense le représentant d'un pays ou d'un monde ou les accès à la pratique sportive ne sont pas des plus favorables pour les femmes. Ses débuts ont été difficiles à cause de son père qui n'était pas désireux de voir sa fille porter un short, mais Aboud Labed son professeur d'éducation physique qui avait remarqué les talents et les qualités de la fillette et promeut m'épanouissement de la femme musulmane le convainc de laisser Hassiba participer à des courses athlétiques. En 1986, Hassiba Boulmerka remporte le championnat panarabe junior de cross-country. Néanmoins, les portes de l'enseignement secondaire lui sont fermées et elle doit se contenter d'un travail de secrétaire ce qui la contraint à s'entrainer le soir après les huit heures quotidiennes de labeurs. Volontaire à outrance, elle progresse et quitte Constantine pour s'installer à Alger ou Amar Bouras, un coach compétent la soumet à une préparation rigoureuse laquelle lui permet de remporter le 800 m aux championnats d'Afrique de 1988 et 1989. De retour dans une Algérie secouée par la montée des courants islamistes, elle se voit fêtée comme une Héroïne par des milliers de femmes, fières de ce succès. Elle redouble d'efforts pour tenter de conquérir la médaille d'or aux jeux Olympiques de Barcelone en 1992, elle améliore son record personnel de 7 secondes en une année et atteint son objectif : à l'issue d'une course maitrisée ou elle place une attaque dans le dernier virage et remporte le 1500 m (3 minutes et 55,30 secondes) devant la Russe Ludmila Rogatcheva qui représente la CEI. Les musulmans du monde entier se réjouissent de son triomphe et ou la Reine Noor de Jordanie lui adresse un message de félicitations dans lequel elle indique que son succès est porteur d'espoir pour l'émancipation de la femme arabe. Hassiba Boulmerka se voit érigée sans le vouloir en porte étendard à la fois de la cause Arabe et du pouvoir en place à Alger ou Ali Kafi président du Haut-comité d'Etat la reçoit en grande pompe. L'année suivante, Hassiba Boulmerka obtient la médaille de Bronze du 1500 m des championnats du Monde de Stuttgart. Hassiba Boulmerka est menacée de mort par les intègristes islamistes, elle doit trouver refuge en Europe pour vivre et s'entrainer. Malgré tous ces tourments, elle parvient à remporter le 1500 m des Championnats du monde de Göteborg en 1995. Ce retour au premier plan constitue une victoire sur elle-même et sur l'obscurantisme. Elle est désignée porte drapeau de la délégation algérienne aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996. Puis elle connait l'échec cette fois, elle trébuche et se voit éliminée en demi-finale du 1500 m. Usée par les combats qui s'ajoutent aux astreintes des entrainements, Hassiba Boulmerka met fin à sa carrière en 1997. En 1999, elle est élue à la commission des athlètes du Comité international Olympique. Une fois à ce poste, elle demande notamment que le CIO fasse pression sur des pays comme le Pakistan ou le Mexique car elle estime que les femmes y font l'objet d'une discrimination dans le sport. Hassiba Boulmerka a été une battante, elle a représenté l'Algérie dans divers pays et a hissée le drapeau algérien d'ailleurs son prénom nous rappelle la grande Hassiba Benbouali une grande dame Chahida qui a combattue le colonialisme sous toutes ses formes.