L'ancien basketteur congolais Dikembe Mutombo, qui avait joué vingt saisons en NBA, est mort à l'âge de 58 ans d'un cancer du cerveau, a annoncé lundi la Ligue nord-américaine de basket. Pivot de très grande taille (2,18 m), il avait été huit fois All-Star dans les années 1990 et 2000, étant surtout reconnu pour ses qualités défensives. Il avait été élu quatre fois défenseur de l'année, finissant aussi trois fois meilleur contreur et deux fois meilleur rebondeur. Il s'est fait connaître par son geste caractéristique du doigt lorsqu'il bloquait un tir, geste que la NBA a finalisement interdit après avoir jugé qu'il s'agissait d'une forme de raillerie. Né à Kinshasa et arrivé aux Etats-Unis à 21 ans, Mutombo a joué deux finales, en 2001 avec les Sixers de Philadelphie contre les Lakers et en 2003 avec les New Jersey Nets contre San Antonio, mais n'a jamais remporté le titre. «Mount Mutombo» a porté le maillot de huit franchises de NBA lors d'un parcours commencé en 1991 à Denver et terminé à Houston en 2009 à l'âge de 43 ans. «C'est une triste journée, pour le monde entier et encore plus pour nous les Africains», a déclaré le pivot Joel Embiid, star de Philadelphie et MVP en 2023. «Il a été l'un de mes modèles, pour son impact sur et hors de terrains. Il a accompli beaucoup de bonnes choses, pour de nombreuses personnes». Daryl Morey, manager des 76ers, a annoncé visiblement ému le décès de Mutombo en pleine conférence de presse d'avant-saison, lui qui avait côtoyé l'ancien joueur à Houston. «Je le connaissais personnellement (…) évidemment il y avait sa réussite sur le terrain, pas besoin de développer, mais surtout c'était un homme formidable, notamment pour son travail en Afrique». En dehors des parquets, Mutombo s'est impliqué sans relâche pour améliorer les conditions de vie en République démocratique du Congo, son pays d'origine, par le biais de sa fondation personnelle. Ces efforts, qui ont notamment consisté à faire don de millions de dollars pour aider à la construction d'un hôpital dans la banlieue de Kinshasa, lui ont valu de nombreuses récompenses humanitaires, dont le prix du service bénévole du président des Etats-Unis.