Cette déclaration du nouveau ministre de l'Intérieur Français est de prolonger la détention dans les centres jusqu'a 210 jours, sachant que cette durée en question est déjà applicable dans les centres mais uniquement en matière terroriste. Bruno Retailleau, maintient sa ligne dure sur l'immigration où il souhaite prolonger la durée de la rétention administrative des migrants en situation irrégulière jusqu'à 210 jours, «Pour les actes terroristes la loi française prévoit déjà un délai pouvant aller jusqu' à 210 jours. Pour les crimes les plus graves, notre main ne doit pas trembler, il faut aller jusqu' à 180 jours, voire 210 jours», déclare le ministre de l' Intérieur. «OFII remplace les associations» Il indique aussi qu' il va demander «aux préfets qu' ils fassent systématiquement appel de la libération d' un CRA, même si cet appel n' est pas suspensif». Un étranger peut en effet faire appel de son placement par le préfet auprès d' un juge des libertés et de la détention dans les 48 heures. Il figurent également les associations intervenant dans ces centres et chargées d' apporter une aide juridique et sociale aux personnes retenues. Il souhaite transférer cette compétence à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) car les associations, «sont juge et partie», estime t-il. La «politique de visas à la délivrance des laissez-passer» consulaires, documents indispensables pour renvoyer les étrangers dans leurs pays d' origine et dans sont objectif et de les conditionner. Il entend «dialoguer» avec le ministre des Affaires étrangères pour cette proposition. Le Premier ministre Michel Barnier, avait évoqué dans sont discours de politique général devant l'Assemblé cette piste, estimant que « les Français sont trop généreux, sans être payés de retour». Par ailleurs le ministre de l'Intérieur affirme qu' en 2023, la France avait délivré au Maroc 238 750 visas mais n' a obtenu «que 725 laissez-passer». Alors que l' Algérie quand a elle à obtenu 205 853 visas et «n' a repris que 2 191 de ses ressortissants». «L' Etat de droit n'est pas sacré» Le nouveau ministre de l'Intérieur a tenu des propos qui ont fâché le bloc centriste, Bruno Retailleau juge que l'Etat de droit n'est pas sacré. «Ce n'est pas intangible, ni sacré». «C'est un ensemble de règles, une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel, une séparation des pouvoirs, mais la source de l'Etat de droit, c'est la démocratie, c'est le peuple souverain», des propos qui ont pas passés inaperçu, qui ont fait réagir une partie du camp présidentiel, désormais allié à LR au sein du gouvernement. «L'heure n'est pas à tenir des propos clivant». Pour tenter de désamorcer la polémique, une source gouvernementale a assuré qu'il était «hors de question de remettre en cause ne serait-ce qu'un centimètre de l'Etat de droit qui est un pilier majeur de notre République». «Ce que le ministre a voulu dire, c'est qu'on peut en revanche interroger le droit, le faire évoluer, sur le régalien comme le reste, c' est le rôle du Parlement».