Le nouveau Premier ministre, démarre avec un soutien qui n'est pas acquis totalement, il entame une tournée des groupes parlementaires du centre et de droite. Michel Barnier, à entamé hier mardi 10 septembre une tournée des groupes parlementaires du centre et de droite, à commencer par les élus macronistes. Il est attendu à Rosny-sur-Seine (Yvelines) dans la soirée, en clôture de la journée parlementaire des députés du groupe Ensemble pour la République et de leurs collègues sénateurs. Les Républicains prêts à rentrer au gouvernement. «Le Premier ministre me semble avoir fait siennes nos propositions et je crois que nous pourrons participer au gouvernement», selon le président du Sénat, «Cela me paraît logique car le dialogue que nous avons instauré avec Michel Barnier est fluide et je ne doute pas qu'il puisse nous apporter les garanties nécessaires. J'ai confiance en lui.» Le Premier ministre, doit s'assurer des appuis suffisants au Parlement avant la bataille du budget, qui s'annonce épineuse. Devant la commission des finances de l'Assemblée nationale, Bruno Le Maire, ministre démissionnaire de l'Economie, a affirmé être «dans les délais pour transmettre le budget 2025 au Parlement le 1er octobre». Mais il va aussi recevoir des personnalités de gauche. Selon des informations de l'entourage du nouveau Premier ministre a fait savoir que Michel Barnier s'entretiendrait «prochainement avec des personnalités de gauche». Un ministère de l'Immigration.. Un éventuel retour d'un ministère de l'Immigration dans le nouveau gouvernement une proposition faite par le Premier ministre. Michel Barnier y réfléchit sérieusement et parmi les pistes envisagées le retour d'un ministère de l'Immigration. Un précédent ministère de «l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire» avait été créé en 2007 sous le gouvernement Fillon, lors de la présidence de Nicolas Sarkozy. Il avait été dirigé par Brice Hortefeux puis Eric Besson, avant d'être supprimé en 2010. Le retour d'un ministère de l'Immigration serait un sérieux signal politique très fort. Le processus de recrutement et la réflexion sont donc enclenchés pour trouver un ministre, mais aussi un directeur de cabinet et des conseillers. Des préfets qui sont ou ont été en poste dans des départements confrontés aux questions migratoires sont même approchés. «Il faut des profils de haut niveau, qui connaissent les services de l'Etat et le terrain», en réalité, c'est toute la droite qui – en coulisses – pousse l'idée du retour d'un ministère de l'Immigration. «Ce serait un message fort», et pour qui une telle décision s'inscrirait dans la démarche politique du Premier ministre. Depuis l'année 2021, il plaidait pour un moratoire sur l'immigration, il a aussi promis des «mesures concrètes» notamment pour renforcer les frontières qui restent selon lui «des passoires». Les discussions et les consultations se poursuivent pour constitués un nouveau gouvernement. Il faut «réfléchit aux moyens les plus efficaces pour obtenir des résultats», tout en se méfiant «des effets d'annonce», et dire aussi que le sujet est explosif, symboliquement très fort, moins d'un an après le vote de la loi immigration. Cette démarche donnera «trop de place à Marine Le Pen et ses idées dans le débat politique». «Un épouvantail, capable de faire exploser le groupe» selon les avis des députés. Reste un retour «inquiétant» «La vraie question, c'est pour quoi faire, interroge le responsable associatif. Comment va être dépecée l'administration du ministère de l'Intérieur, qui a récupéré toutes les fonctions autour de la question de l'immigration depuis 2010, et pour mener quelle politique ? «Pierre Henry fait part de son «inquiétude» alors que «beaucoup s'interrogent pour savoir si la politique menée par Monsieur Barnier est compatible avec le RN». «L'inquiétude est là parce que le programme de Monsieur Barnier en 2021, lorsqu'il a postulé pour la présidentielle au sein des LR, était très clair : «Il faut faire cesser les régularisations inconditionnelles, disait-il, il faut supprimer l'AME, il faut restreindre le regroupement familial». «Compte tenu de la politique actuelle, compte tenu du climat général en Europe, ce dont on est certain, c'est que l'immigration sert, hélas, de marqueur politique pour les années présentes et les années à venir». Il n'y voit qu'une «succession de propositions émanant des courants populistes». «Vous comprendrez que je sois extrêmement sur la réserve», ajoute le président de France Fraternités.