L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) est «plus que jamais indispensable» et «plus que jamais irremplaçable», a déclaré mardi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Pour cette raison, le chef de l'ONU a indiqué avoir fait part aux autorités d'occupation sionistes de sa «profonde inquiétude» concernant une nouvelle mesure qui «pourrait empêcher l'UNRWA de poursuivre son travail essentiel dans le territoire palestinien occupé». «Une telle mesure étoufferait les efforts visant à soulager les souffrances humaines et les tensions à Ghaza. Ce serait une catastrophe dans ce qui est déjà un désastre absolu», a-t-il ajouté. Sur le plan opérationnel, la mesure «porterait probablement un coup terrible à la réponse humanitaire internationale à Ghaza, alors que les activités de l'UNRWA font partie intégrante de cette réponse et qu'il n'est pas possible d'isoler une agence de l'ONU des autres», a expliqué M. Guterres. «Sans l'UNRWA, la livraison de nourriture, d'abris et de soins de santé à la majeure partie de la population de Ghaza serait interrompue. Sans l'UNRWA, les 660.000 enfants de Ghaza perdraient la seule entité capable de relancer l'éducation, mettant en péril le sort de toute une génération. Et sans l'UNRWA, de nombreux services de santé, d'éducation et sociaux seraient également supprimés en Cisjordanie occupée, y compris à El Qods-Est», a affirmé le chef de l'ONU. Selon lui, si elle était approuvée, «une telle législation serait diamétralement opposée à la Charte des Nations unies». Et politiquement, une telle mesure «constituerait un énorme revers pour les efforts de paix durables et la solution à deux Etats – attisant encore plus l'instabilité et l'insécurité», a-t-il martelé. Le secrétaire général a rappelé que cette mesure (qui est un projet de loi) intervient alors que la situation à Ghaza «continue de s'enfoncer dans une spirale mortelle». «Le cauchemar à Ghaza entre maintenant dans une deuxième année atroce et abominable», a souligné M. Guterres. «Au cours de l'année écoulée (…), Ghaza est devenue le point zéro d'une souffrance humaine d'un niveau difficile à imaginer».