a été victime d'une agression au sein même de son domicile par des inconnus. Violemment agressé, le chef de daïra a été évacué vers l'hôpital du chef-lieu de wilaya, a-t-on appris de sources fiables. Toujours et selon les mêmes sources, l'affichage d'une liste de distribution de logement serait à l'origine de cette agression. En effet, selon des informations dignes de foi mais qui restent tout de même à confirmer, les assaillants dont on ne connaît pas le nombre, se sont rendus tard dans la nuit (Entre 23h et minuit) au niveau du domicile du chef de daïra. Le logement de fonction du chef de daïra se trouve de l'autre côté du siège, chose qui n'a pas permis au veilleur de nuit d'alerter les services de sécurité. Une fois sur les lieux, les individus en question ont tapé à la porte du premier responsable de la daïra. Croyant qu'il s'agissait du gardien, le chef de daïra a ouvert la porte et fut immédiatement pris à partie par les assaillants qui lui ont asséné plusieurs coups. Les services de sécurité ont été alertés et les secours ont évacué la victime aux services des urgences. Selon des témoignages, les jours du chef de la daïra ne sont pas en danger, il devrait quitter l'hôpital hier a-t-on appris. Toujours et selon des informations qui restent à confirmer le chef de la daïra aurait demandé l'installation des caméras de surveillance mais en vain. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec la daïra d'El-Madher, mais sans pouvoir recueillir la moindre information. Le secrétaire général de la daïra, qui apparemment n'a pas voulu s'exprimer, nous a orienté par le biais de la secrétaire vers la wilaya. « Nous ne pouvons pas donner d'information à ce sujet, adressez-vous aux services de la wilaya », nous a indiqué la secrétaire. Au niveau du service de la communication de la wilaya de Batna, il nous a répondu que la seule personne qui pourrait s'exprimer à ce sujet, à savoir le chef de service de la structure se trouve à l'extérieur du siège. De son côté, la secrétaire du directeur du cabinet du wali de Batna, nous a fait savoir que ce dernier est occupé et qu'elle ne pourrait pas nous mettre en relation avec lui. Pour l'instant, rien n'a filtré au sujet des causes de l'agression dont a été victime le chef de la daïra. Selon des sources concordantes, l'affichage de la liste de la distribution de 40 logements serait peut-être à l'origine de cette agression. Cette information doit être prise avec beaucoup de prudence jusqu'à la fin de l'enquête. Les représentants de la société civile condamnent le recours à la violence mais restent inquiets... Les représentants de la société civile de daïra d'El Madher et du chef-lieu de Batna avec qui nous nous sommes entretenus ont dénoncé le recours à la violence, souhaitant un prompt rétablissement au chef de la daïra. « Nous condamnons fermement cet acte ignoble et abject qui n'a pas raison d'être. Néanmoins, on reste très inquiets au sujet de la distribution des logements sociaux, non seulement dans la daïra d'El Madher, mais dans l'ensemble du territoire de la wilaya. C'est une véritable « Bombe à retardement » ont- ils indiqués. Nos interlocuteurs n'ont pas manqué d'ajouter qu'ils avaient déjà tiré la sonnette d'alarme au sujet du problème de l'habitat, notamment les logements sociaux. «Les familles attendent depuis près de vingt ans l'octroi d'un logement mais jusqu'à ce jour, ils ne reçoivent que des promesses. Nous avons interpellé le chef de la daïra de Batna et le wali de la wilaya sur plusieurs cas des familles qui vivent dans des « Taudis », alors que d'autres se trouvent dans des situations dramatiques mais rien n'a été fait pour l'instant. Nos interlocuteurs ont également évoqué le cas d'une veuve d'un gendarme qui risque à n'importe quel moment de se trouver avec ses filles dans la rue. « Grâce à l'intervention du commandant du groupement de la gendarmerie de Batna, cette famille a pu trouver un logement chez un privé. Malheureusement, le propriétaire du logement menace d'expulser la famille Saadi Athmane qui, par manque de moyen n'a pas pu payer plusieurs mois de loyer. Les représentants de la société civile regrettent que la famille d'un ex-gendarme qui a sacrifié sa vie au service du pays ne trouve pas quatre murs pour y habiter. Pour rappel, « La Nouvelle République » a déjà évoqué le cas et les problèmes de cette famille dans nos précédentes éditions. En somme, malgré les efforts considérables déployés par l'Etat dans le domaine de l'habitat, la crise du logement social perdure et devient en quelque sorte un véritable « casse-tête », et pour les responsables et pour les citoyens qui ne savent pas à quel saint se vouer pour bénéficier d'un appartement. Moncef Redha