L'Algérie est l'un des premiers pays au monde qui fait des efforts gigantesques dans le domaine de l'habitat. Chaque année des milliers de logements sont construits et distribués dans le but de répondre à la demande des citoyens dans les quatre coins du pays. Malheureusement, la crise du logement persiste et la demande dépasse largement l'offre et la solution n'est pas pour demain. En effet, que ce soit au centre du pays, à l'Est, Ouest ou au Sud, le logement est toujours le premier « casse-tête » du citoyen et de l'Etat après les produits alimentaires de première nécessité et la santé. Les citoyens râlent et accusent alors que les autorités locales n'arrivent pas à gérer cette crise de logement qui, non seulement perdure, mais s'aggrave au fil des temps. Dans certaines wilayas, des logements construits et achevés depuis plusieurs années et plusieurs mois demeurent vides et inoccupés pour les raisons suivantes : Les autorités locales craignent des débordements lors de la distribution de ces logements. Avant même la distribution officielle des logements, des troubles à l'ordre public ont éclatés dans plusieurs régions du pays, lors de l'affichage des listes. C'est le cas à Khenchela où l'affichage des listes a fait sortir des milliers de mécontents dans la rue, bloquant les artères de la ville et plusieurs routes nationales. Une personne est décédée en raison d'un choc émotionnel alors qu'un second a mis fin à ses jours, nous a indiqué un citoyen de la région. Une vidéo insérée sur les réseaux sociaux, montre des citoyens non-bénéficiaires de logement qui protestaient devant les caméras. Au même moment un adulte s'est aspergé d'essence avant d'allumer le feu. Sur la même vidéo, nous pouvons voir des sapeurs-pompiers et des citoyens qui tentaient de porter secours à la victime sous les cris de femmes et d'enfants. Des cas lamentables relatés dans nos précédentes éditions n'ont toujours pas été régularisés. Dans nos précédentes éditions, nous avons relatés des cas lamentables de certaines familles se trouvant dans la rue. A Oran et plus précisément dans la daïra de Guedeyel, une femme et ses trois enfants se sont retrouvés dans la rue après qu'elle fut expulsé des locaux plus connus par ''Mahalet Raïs''. La mère de famille et ses trois enfants sont toujours dans l'attente d'un logement dans le cadre du RHP (Résomption de l'habitat précaire ». Le nouveau chef de la daïra de Guedeyel récemment installé, nous a fait savoir que la distribution pourrait se faire avant le mois de Ramadhan. Dans la wilaya de Tiaret, le premier chef de l'Exécutif et le chef de daïra ne ménagent aucun effort pour résoudre le problème de l'habitat dans cette wilaya, selon les déclarations des représentants de la société civile. Ce n'est pas le cas dans la wilaya de Batna où la famille du gendarme à la retraite décédé récemment risque de se retrouver une fois de plus dans la rue. Cette famille remercie vivement les efforts du commandant du groupement de la Gendarmerie de Batna qui s'est rendu sur place et a réussi à mettre à l'abri (provisoirement) la veuve du gendarme et ses filles dans un appartement loué au niveau dans une agence immobilière. Le loyer est très cher, la famille qui ne dispose pas de revenu risque de se faire expulser dans les jours à venir, a-t-on appris. Le pire est que le dossier déposé par cette famille pour l'octroi d'un logement social aurait été classé sans suite. Le chef de daïra de Batna nous déclare : « Nous n'avons pas de programme de logement social pour l'instant mais nous avons des milliers de cas de cette famille. Donc, je ne peux que vous déclarer que cette famille ne bénéficiera pas de logement social ». Le chef de daïra a également refusé de dépêcher les membres de la commission d'enquête à cette famille. Ce dernier qui a été chargé d'assurer la gestion de l'Assemblée populaire communale (APC) a indiqué qu'il n'est pas en mesure d'aider cette famille financièrement pour régler quelques mois de loyers. « Il est vraiment regrettable d'apprendre que la veuve et les enfants d'un gendarme qui s'est sacrifié pour le pays ne bénéficie pas du minimum, à savoir : « Un toit ». Par conséquent, ils deviennent des «SDF» après le décès du chef de famille ». Nous avons donné ici, les déclarations d'un représentant de la société civile de la wilaya de Batna. Nous y reviendrons.