Ils et elles, les personnes, dont le nombre dépasse de loin le millier de cas d'infections par piqûre du moustique dit Phlébotome. Le Directeur de la santé publique et de la population de Djelfa, M. Khaldi Ameur nous annonce que ses services ont enregistré 660 cas et qu'ils sont pris en charge. Ils reconnaissent que beaucoup de personnes ne se sont pas rendues aux hôpitaux ou aux centres de soins. Sans toutefois amoindrir les efforts qu'ils fournissent. D'ailleurs, le DSP nous a informé que des équipes médicales et de techniciens de la santé se sont déplacés vers les zones rurales pour leur demander qu'en cas d'apparition d'infection sur eux ou sur les enfants, ils ne doivent pas négliger ces piqûres et qu'ils doivent se rapprocher des structures sanitaires. Nous sommes à la quatrième semaine de novembre et les premiers cas ont été enregistrés tout au début du mois d'octobre de cette année. Il ajoutera que des cas épars de la leishmaniose sont enregistrés toute l'année. C'est un phénomène récurrent que l'on gère le plus normalement du monde. Sauf que lorsque le nombre de personnes atteintes augmente on tire la sonnette d'alarme «Maladie à déclaration obligatoire» (MADO). Dans ce cas, il y a des dispositifs que l'on enclenche. Aujourd'hui, c'est le cas ; on a tenu des séances de travail avec soit le secrétaire général ou le wali. Ils ont donné des orientations auxquelles nous nous conformons. Pour ce faire, toutes les équipes médicales des hôpitaux et des autres structures sanitaires ont été réquisitionnées dans le cadre du dispositif de lutte contre la leishmaniose. Le directeur de la santé publique nous a par la suite informé sur la chronologie des cas et des zones infectées. Les premiers cas ont été enregistrés aux Touazis au chef-lieu de daïra de Charef. Par la suite et dès que l'alerte fut donnée en MADO, les cas qui n'ont pu être soignés par les familles, ont été redirigés vers les structures sanitaires. Ainsi, sur les registres d'entrées, il a été relevé que vingt communes de la wilaya ont connu une recrudescence dans les infections par le «Clou de Biskra» (c'est l'appellation par la vox populi) : Hassi Bahbah en tête avec 164 cas recensés, suivi par Charef avec 141 cas, et en bas du podium, Djelfa avec 96 cas, talonnée par la commune de Zaafrane avec 87 cas. Pour le reste des communes, le chiffre varie entre 10 et 40 cas. Les 660 cas infectés par la piqûre du phlébotome est le chiffre des personnes prises en charge. Il y a celles qui nécessitent une hospitalisation avec soins intensifs et il y a les cas qui peuvent être traités en externe. Ce chiffre est appelé à être revu à la hausse. Cette atteinte infectieuse de l'épiderme laisse des stigmates irréparables sur les corps des personnes victimes de cet insecte. Elle devient dangereuse lorsque les parties atteintes sont apparentes et au visage. Il y a le traitement par injection et il en faudrait vingt-huit, ce traitement est soutenu par l'aseptisation de la plaie purulente et les cas qui ne nécessite que le traitement avec la lotion ces derniers doivent suivre un protocole de six (6) applications. C'est l'un des sujets de discussions qui animent les regroupements, soit aux cafés ou lors des veillées funèbres. Il est largement traité par les réseaux sociaux.