Le Pr Ali Saheb, médecin-chef du service ORL (Oto-rhino-laryngologiste) du Centre hospitalo universitaire Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou, unité de Belloua, a évoqué, jeudi à l'auditorium de cet établissement hospitalier, le Syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) et ses troubles vestibulaires faisant remarquer que les patients présentant cette pathologie ont une mauvaise réponse aux corticoïdes. «Chez les patients atteints du SAOS, il convient de considérer toute symptomatologie orientant vers un dysfonctionnement vestibulaire», a-t-il indiqué. Insistant sur la nécessité de prêter attention à la qualité du sommeil chez les patients présentant un trouble vestibulaire. Intervenant lors de la 2ème journée nationale d'ORL à Tizi Ouzou sur l'apnée du sommeil organisée par le service ORL et CCF du CHU de Nédir-Mohamed sous l'égide de la Société algérienne d'oto-neurochirurgie ORL & CCF- Saonorl, le Pr Saheb a fait remarquer que le traitement des apnées du sommeil dépend de la sévérité des symptômes et de leurs causes. Soulignant l'intérêt des explorations dans les formes SAOS sévères qui peuvent être, a-t-il dit, un outil de mise en évidence d'atteintes vestibulaires nerveuses ou auto-lithiques au début des formes sévères. Le syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS, autrefois appelé SAOS, syndrome d'apnées obstructives du sommeil) est une cause relativement fréquente de troubles du sommeil où le sujet, a poursuivi Pr Saheb, souffre de pauses respiratoires ou de diminution du débit respiratoire. «Ces baisses ou arrêts répétés de la respiration ne durent en général que quelques secondes, mais ils entraînent une baisse d'oxygénation du sang. Le cœur travaille donc anormalement fort pour essayer de mobiliser toutes les réserves en oxygène, provoquant des micro éveils de quelques secondes dont le dormeur n'a pas forcément conscience», a-t-il ajouté. Pour le médecin-chef du service ORL du CHU de Tizi Ouzou, unité Belloua, ce syndrome d'apnées- hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) peut s'avérer dangereux car il provoque une somnolence pendant la journée, somnolence qui peut être à l'origine d'accidents de la circulation ou du travail. Relevant que de nombreuses personnes ignorent qu'elles souffrent de ce trouble et ne peuvent ainsi bénéficier des traitements disponibles. «Les personnes qui souffrent de ce syndrome d'apnée du sommeil se plaignent de somnolence pendant la journée, de maux de tête en se levant, de réveils en sursaut au cours de la nuit, de sueurs nocturnes, de devoir se lever fréquemment la nuit pour uriner, d'irritabilité et d'agressivité, voire d'épisodes dépressifs. Parfois, elles signalent des troubles de la mémoire et de la concentration, ainsi qu'une baisse du désir sexuel, voire une impuissance», a ajouté Pr Saheb. L'hypoxémie chronique causée par les pauses respiratoires du SAS, a encore indiqué ce spécialiste, retentit sur l'activité des noyaux vestibulaires créant une vestibulopathie latérale avec déséquilibre. Les perturbations du rythme circadien affectent le contrôle postural et la perception de la verticalité et sont interprétées par les patients comme des vertiges dans un contexte de dépression, de troubles anxieux, d'accès de somnolence et de difficultés de concentrations. «Ce syndrome constitue un authentique facteur de risque vasculaire du fait des à-coups au moment de la reprise des pauses respiratoires et contribue au développement de l'hypertension artérielle, des problèmes cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux dont des accidents ischémiques vestibulaires.