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La première marque de hijabs, au carrefour des cultures, voit le jour au Japon
Xiaxia Hijab Japan
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 12 - 2024

Quand un séjour enchanteur en Malaisie fait naître une source d'inspiration intarissable chez une créatrice de kimonos, à la croisée de la tradition et de la modernité… Revenue éblouie de son voyage à Kuala Lumpur en 2017, la designer japonaise Kobayashi Kaori a été à ce point fascinée par le mariage entre tradition et innovation, et le défilé dans les rues d'une myriade de hijabs aux couleurs chatoyantes, rivalisant d'élégance, qu'elle décida d'y apposer sa griffe. A Tokyo, de retour dans son atelier, alors que sa propre perception du voile islamique modeste, drapé dans une pudeur toute musulmane, avait été chamboulée par son périple haut en couleur, Kobayashi Kaori s'est sentie traversée par une étincelle de créativité. Avec du coeur à l'ouvrage et des impatiences dans les doigts, à partir du tissu de kimono vintage de sa grand-mère, elle s'est empressée de s'atteler à la fabrication d'un prototype : le premier hijab de ce qui allait devenir une grande et belle collection. Restée totalement subjuguée par son immersion au coeur d'une Malaisie aux multiples visages, il n'aura fallu que neuf mois, le temps d'une gestation artistique, à la styliste japonaise pour accoucher de son idée, et surtout de sa marque Xiaxia Hijab Japan. Une marque à laquelle elle a su apporter sa touche personnelle, respectueuse et raffinée.« Ce fut un long processus d'essais et d'erreurs », confie-t-elle humblement, expliquant qu'elle a expérimenté différentes matières, mélangé la soie des kimonos avec des tissus légers comme la mousseline, adaptés au climat humide du Japon, avant de concevoir une gamme de hijabs uniques, alliant harmonieusement l'esthétique japonaise traditionnelle et la mode islamique.
Ce que Kobayashi Kaori a longtemps tu, redoutant les préjugés ravageurs qui ont la vie dure au Japon aussi, c'est qu'à mesure que naissait sous ses doigts, et à l'abri des regards, le hijab de ses rêves, son intérêt pour l'islam allait grandissant. Pour son plus grand bonheur, tout au long de sa phase de réalisation, elle a pu compter sur les encouragements chaleureux de nombreux musulmans (femmes et hommes) à travers le monde, avec lesquels elle a tissé un puissant réseau de soutien et d'amitiés.n

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