Elles font l'objet d'un véritable culte, les poètes et parmi les plus grands les ont célébrées. Les fleurs puisque c'est d'elles qu'il s'agit égayèrent notre vie. Y a-t-il geste plus apprécié plus raffiné et plein de significations que celui d'offrir des fleurs et parmi celles-ci des roses, mais le reste ne déprécie guère le geste empressons nous de le dire. En toute occasion, elles sont là, une cérémonie de mariage, un anniversaire, le prélude à une rencontre entre deux êtres qui veulent attacher leurs vies pour le meilleur et pour le pire ou simplement faire plaisir à une personne qu'on tient en grande estime. Elles chantent donc l'amour, l'amitié. Offrir des fleurs est un geste qui plait. Il a pratiquement disparu de nos mœurs. Les jardins eux-mêmes se font rares et des villes comme Blida jadis réputée pour ses roses (Blida la ville des roses) n'en a plus qu'un vague souvenir. Les fleuristes de leurs eux-mêmes qui égaillaient nos rues se font de plus en plus rares ou se sont complètement reconvertis. Il en reste quelques uns au centre-ville d'Alger et ils se comptent sur les bouts des doigts pour toute la ville. Ceux qui sont là encore occupent la place en pratiquant comme de juste des prix exorbitants. Le prix de la rose atteint des proportions véritablement incroyables qui vous donnent l'envie de passer devant le fleuriste presque sans regret de ne pas s'y arrêter et Dieu sait s'il en coûte de le faire, 200 DA pour une seule rose, c'est vraiment cher payé. Les marchands de fleurs ont fini par voir la clientèle les fuir comme la peste et pourtant quelle agréable conversation pourrait-on avoir avec eux. Il parait qu'il existe tout un langage codé des fleurs mais nos fleuristes le connaissent-ils, sinon comment peut-on imaginer qu'ils puissent décorer de façon grossière et sans goût ni retenue une voiture de mariée.Quant aux tarifs pratiqués, n'en parlons pas. Profitons du fait que les gens n'ont pas l'habitude de voir à la dépense en de telles circonstances, alors à vos poches Messieurs.