Au plan institutionnel, l'innovation apportée par l'année 2024 est la création du ministère de l'Environnement et de la Qualité de la vie, une nouveauté depuis l'indépendance du pays. Les attributions de ce ministère ne sont pas encore connues, en particulier pour le département « Qualité de la vie » dont il est attendu qu'il sera un instrument efficace de lutte contre les pollutions et nuisances qui touchent le cadre de vie et la santé du citoyen. Il faudra sans doute prévoir dans l'organisation du ministère, une direction de lutte contre les pollutions et nuisances telle qu'elle existait dans les années 1980, dans la première version du ministère chargé de l'Environnement. Au plan législatif, l'acquis important en 2024 pour l'écologie est la nouvelle loi relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets, qui vise à promouvoir une économie verte et à fournir aux générations futures des outils efficaces pour préserver la santé publique et l'environnement. Elle a été adoptée le 23 décembre 2024 lors d'une plénière de l'Assemblée populaire nationale présidée par Zouhir Nasri, vice-président de l'APN, en présence de la ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali, et de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou. Après l'adoption de ce texte, Mme Djilali a indiqué que « cette loi s'inscrit dans une vision globale reflétant l'engagement de l'Etat envers les conventions internationales et les normes environnementales mondiales, tout en œuvrant pour l'amélioration de l'environnement des citoyens ». Elle a également expliqué que les dispositions de cette loi « contribueront au renforcement de l'économie circulaire et à la réduction de la pression sur les ressources naturelles du pays », qualifiant l'adoption de ce texte de « pas essentiel vers le développement durable et l'amélioration de la qualité de vie ». Concernant les changements climatiques, pour rappel, au début de l'année 2024, l'Algérie a soumis trois rapports au Secrétariat de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), concrétisant ainsi ses engagements internationaux. Il s'agit de « la Troisième communication nationale (TNC) sur les changements climatiques », « le premier Rapport biennal actualisé (BUR1) » ainsi que « le Rapport d'inventaire national (NIR) des gaz à effet de serre pour la période allant de 1990 à 2020 qui constitue une annexe au BUR1 ». L'Algérie n'a pas encore modifié son document appelé Contributions Déterminées au niveau National (CDN), c'est-à-dire ses engagement climatiques. En 2025, les pays vont procéder à la révision de leurs CDN. L'économie circulaire sera, sans doute, incluse dans ces CDN.