Museler la presse et faire taire un journaliste c'est une procédure courante chez certains directeurs de nos institutions publiques. Pour son article du mois de septembre 2023 qui avait fait de la lumière sur des dépassements administratifs signalés, et l'état insupportable des établissements hospitaliers de la santé à Annaba; l'écrivain et journaliste Faouzi Oki avait été poursuivi par la justice après une plainte de la Direction de santé de cette wilaya. Or, après une protestation et droit de réponse faits par le directeur de l'EPSP de Annaba et publiés dans la même page que l'article en date du 25 septembre 2023 au journal La Nouvelle République , une plainte fut déposée pour diffamation contre le journaliste. Lors de ses audiences à la barre au tribunal de cette wilaya, l'accusé avait clarifié son écrit avec des preuves à l'appui devant le juge. Son avocat avait plaidé avec une rationalité et objectivité le contenu de l'article qui n'avait nui à personne ni même aux structures médicales de la ville. Du côté des deux avocats de la partie plaignante ; leur intervention avait été axée sur la culpabilité du journaliste ainsi que sur le dédommagement financier au profit de la Direction de santé de Annaba. Lors de son premier procès le 2 janvier 2024, le tribunal correctionnel d'Annaba l'a condamné à payer une amende de 150 000 dinars soit 50 000 dinars pour la justice et 100 000 dinars pour la partie plaignante. Après une cassation effectuée deux jours plus tard ; un deuxième procès avait eu lieu à la cour d'assises le 29 mai 2024, qui, notamment, avait maintenu la même condamnation lors du premier jugement. Devant cet état de fait, le journaliste avait décidé de faire un appel le 10 septembre 2024 auprès de la Cour suprême d'Alger.