Les générations qui n'ont pas connu les années 1990 doivent savoir que des milliers d'hommes et des femmes ont sacrifié leur vie pour sauver l'Algérie. Parmi ces « Hommes » se trouvent des membres des forces de sécurité (tous corps confondus), des fonctionnaires, politiciens, journalistes, des sportifs, etc. Il y avait également des syndicalistes dont un grand héros qui se prénomme Abdelhak Benhamouda. Cet « Homme » avec un grand « H » a affronté avec ses idées les ennemis de la nation avant de tomber en martyr les armes à la main, un certain 28 janvier 1997. Comme d'habitude et à cette date historique, nos pensées s'envolent vers un « grand Homme » qui s'est sacrifié pour la patrie et pour le pays, il s'agit de feu Abdelhak Benhamouda, secrétaire général de l'Union général des travailleurs Algériens (UGTA). Ce jour-là, feu Abdelhak Benhamouda fut assassiné par des criminels devant le siège de l'organisation de l'Union générale territoriale (UGTA), place du 1er Mai Maison du peuple, Sidi M'hamed (Alger). Pour l'histoire et pour ceux qui n'ont pas connu les affres du terrorisme, Abdelhak Benhamouda était ce jour-là (28 janvier 1997) au niveau du siège de la Maison du peuple. Après avoir fait le point avec ses collaborateurs, il a quitté son bureau vers les coups de 13h30. Au moment où il s'apprêtait à monter dans son véhicule, des individus surgissent et tirent à l'arme automatique en sa direction. Atteint d'une pluie de balles, « l'Homme » avec un grand «H» a réussi à riposter à l'aide de son arme atteignant un ou deux des assaillants avant que les autres prennent la fuite, en direction du quartier de Belcourt. Touché par plusieurs balles, Benhamouda est tombé dans les bras de l'un de ses compagnons. « Khouya Kamel, on nous a été trahis !). C'était la dernière phrase qu'a prononcé le premier responsable de l'UGTA. Le garde du corps de Benhamouda, son chauffeur et le gardien du siège sont tombés également en martyrs. Avant qu'il ne soit assassiné, Abdelhak a échappé de justesse à ses tueurs en 1993, au niveau de la cité Garidi, à Kouba. Ne s'arrêtant pas là, les sanguinaires islamistes poussées par la haine ont assassiné en 1994 son frère et son oncle à Constantine. Une journée avant son assassinat, Benhamouda était l'invité de la Radio nationale Chaîne 1 à 12 heures. Au cours de son intervention, Abdelhak Benhamouda a appelé les Algériens à faire face à ceux qui par leur idéologie désastreuse veulent instaurer un Etat théocratique en Algérie. Les auditeurs, qui ont eu l'honneur d'écouter son intervention sur la Radio nationale, ont compris que le seul moyen pour sauver l'Algérie consiste à faire face au projet des sanguinaires qui ont voulu renvoyer l'Algérie aux années de la préhistoire. Les criminels ont été identifiés, arrêtés et condamnés à la peine capitale. Quelques jours plus tard, l'enquête ouverte par les services de sécurité a permis à l'identification des criminels, auteurs de l'assassinat de feu Abdelhak Benhamouda et de ses compagnons. Ils furent arrêtés et présentés devant le tribunal, le 4 janvier 2005. La chambre criminelle du tribunal d'Alger a condamné à mort les 5 islamistes, en l'occurrence Benzadi Djaafar, Samir Kamli, Djamel Sabr, Oulah Bachiri et Djamel Djimidi, qui étaient tous membres du groupe terroriste du FIDA (Front islamique pour le Djihad armé). Durant ce procès, en l'absence d'une partie civile, l'avocat de Benhamouda ayant déclaré au président du tribunal que la valeur de Benhamouda et son combat pour l'Algérie, c'est le peuple algérien, qui aurait dû se constituer partie civile. Benhamouda, l'instituteur, le directeur, le cadre de la Fédération des enseignants, le Secrétaire général de l'UGTA, le valeureux défenseur de l'Algérie n'est pas mort. La preuve : ses projets ont été réalisés et l'Algérie est toujours debout. Il est de même pour les milliers des fils de l'Algérie qui se sont sacrifiés pour le pays et qui vivent toujours dans les cœurs et les pensées des Algériens. Les Algériens n'oublieront jamais feu Abdelhak Benhamouda, ils resteront tous témoins de son patriotisme, son courage et de son amour pour la patrie, la République et pour le peuple. Abdelhak Benhamouda et les milliers des martyrs ne sont pas morts en vain... Les martyrs des années 1990 ne sont pas mort pour rien, ils ont sacrifié leur vie pour que l'Algérie reste debout. Abdelhak Benhamouda et les milliers de cadres, journalistes, fonctionnaires, artistes, que ce soit des hommes ou des femmes, n'ont pas abdiqué aux menaces, massacres et aux viols commis par les hordes sauvages au nom de l'islam. La mission des criminels consistait à paralyser le pays et à terroriser le peuple afin qu'ils puissent atteindre leur principal objectif, à savoir remplacer la « République » par un Etat théocratique. Ce sont ces raisons qui ont contraint les « hordes sauvages » à viser les intellectuels et n'importe quelle autre personne qui n'adhère pas à leur désastreuse idéologie. En plus des assassinats individuel et collectif, les criminels ont semé la terreur au sein de la population. Ils ont commencé par obliger les femmes à enfiler le voile par la force et ont lancé des menaces à l'encontre des enseignantes et des femmes fonctionnaires. Plusieurs femmes qui ne portaient pas de « hidjab » ont été arrosées au visage avec de l'acide, tandis que d'autres ont été assassinées. Douze enseignantes ont été égorgées sept (7) mois plus tard après l'assassinat de feu Abdelhak Benhamouda. Ce massacre a eu lieu exactement au mois de septembre 1997 à Aïn Aden, près de Sfisef. Le seul mal que ces institutrices ont commis était celui d'avoir refusé les ordres des « hordes sauvages » leur demandant d'arrêter d'enseigner les élèves. Durant la même époque, les sanguinaires ont également fermé par la force les salons de coiffures « Femmes » les magasins des commerces de produits cosmétiques et procédant à la fermeture des salles de cinéma. La médiatisation de ces douloureux événements n'a pas été du goût des sanguinaires qui n'ont pas manqué de prendre pour cible les journalistes. Plus de 103 journalistes ont été assassinés, les corps de certains n'ont pas été retrouvés jusqu'à aujourd'hui. L'objectif de ces « hordes sauvages » de faire taire les journalistes à échoué, les « hommes de plume » ont appliqué à la lettre le diction de feu Tahar Djaout : « Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. alors, dis et meurs ! ». L'Algérie a réussi à vaincre toute seule, le terrorisme Le coup d'Etat organisé par l'ex-parti dissous pour faire « tomber » la République a avorté. Faisant face à un terrorisme aveugle, le peuple algérien se faisait égorger par centaines. Aucun pays « frère » ou « ami » n'est venu au secours du peuple algérien. A l'époque, nous n'avons jamais entendu des condamnations ou des regrets venant de l'extérieur. Bien au contraire, un certain a même inventé la célèbre formule de « Qui tue qui ? ». L'Algérie n'a pas manqué durant ces évènements à mettre en garde les autres pays en leur rappelant que le terrorisme n'a pas de frontière. Le peuple algérien a choisi son camp, il s'est mis derrière ses forces de sécurité et l'Algérie a réussi toute seule à vaincre un terrorisme que les grandes puissances ont échoué à éradiqué. Il a fallu attendre le 11 septembre 2001, date de l'attaque terroriste contre les tours jumelles du World Trade Center situées dans le quartier de Manhattan à New York et contre le Pentagone (Etats- Unis d'Amérique pour que le monde entier a su enfin « qui a tué » pendant la décennie noire et en donnant raison à l'Algérie. En somme, les forces de sécurité ont réussi à vaincre le terrorisme et à sauver la République et le pays. Il ne reste qu'aux politiciens d'achever le bon travail de nos forces armées en éradiquant l'intégrisme religieux afin d'éliminer définitivement le terrorisme de notre pays.