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2.000 enfants, entre victimes et auteurs des crimes électroniques, dénombrés en huit ans Algérie Télécom, Postes, Santé, Education nationale, Gendarmerie et Sûreté nationale se mobilisent
Entre la période allant de 2017 à 2024, les Brigades de la lutte contre la Cybercriminalité de la Direction générale Sûreté nationale (DGSN) ont arrêté 1.003 mineurs impliqués dans les crimes électroniques, tandis que le nombre des enfants victimes des effrois de la Toile a atteint les 1.090 cas, alors qu'en 2024, les Brigades de la lutte contre la cybercriminalité de la Gendarmerie nationale (CGM) ont recensé 261 mineurs, entre victimes et auteurs des crimes numériques, selon le Capitaine Attafi Mohamed Amine. La situation est inquiétante. Les récentes grèves ayant sévis dans les établissements scolaires auxquelles les élèves des CEM et lycées l'ont adhéré sans pouvoir ni savoir les raisons, suite à des appels anonymes et mystérieux lancés à partir des réseaux sociaux, ont bel et bien confirmé qu'il s'agissait d'une manipulation des intentions adverses, poussant les Hautes autorités du pays à la réplique pour sécuriser nos enfants en les mettant à l'abri des dangers et menaces du monde virtuel, voire l'Internet. Ce n'est pas tout, puisque les mineurs, ces personnes qui n'ont pas encore atteint l'âge de 18 ans, ont été pris par le piège des technologies modernes numériques puisque plus de 2.200 mineurs, dont 1.003 sont impliqués dans des crimes électroniques ont été arrêtés, entre 2017 à 2024, par les services de sécurité, cybergendarmes et cyberpoliciers, tandis que 1.090 enfants ont été victimes des maux numériques. Une situation alarmante du moment que le nombre des enfants impliqués ou victimes des crimes électroniques ne c'est-ce d'augmenter chaque année. Un bilan terrifiant devant lequel la Direction générale d'Algérie Télécom avec ses partenaires, a décidé d'agir et d'une manière plus profonde dans la pensée et plus longue dans la durée pour protéger nos enfants en les mettant à l'abri des grands dangers et menaces que représentent la Toile, ce vaste océan virtuel comme l'a bien défini le slogan choisit par Algérie Télécom pour lancer officiellement une campagne nationale et une caravane nationale de sensibilisation sur la mauvaise utilisation de l'Internet qui va voyager à travers l'immense territoire national, voire dans les 58 wilayas du pays. En plus de la Direction générale d'Algérie Télécom, ses partenaires qui sont respectivement des ministères de la Santé, des Potes et des Télécommunications, de l'Education nationale et même du Commandement de la Gendarmerie nationale (CGN), de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), de l'Institut national de recherche en éducation (INRE), de l'Observatoire national de la société civile (ONSC), de l'Autorité de protection des Données personnelles (APDP), de la Protection de l'Enfance, de la Radio algérienne et de la presse nationale, tout le monde est convié, voire mobilisé pour sauver nos enfants des affres du monde virtuel. Lancée, hier samedi au siège de la Direction générale d'Algérie Télécom, la vaste campagne nationale de sensibilisation contre la mauvaise utilisation de l'Internet par les enfants et même les adultes appuyée par une caravane nationale qui va sillonner les 58 wilayas du pays et qui durera pendant sept jours (du 8 février au 14 du même mois), coïncide avec la célébration de la Journée mondiale contre la mauvaise utilisation de l'Internet chez les enfants du 11 février prochain. Une date choisie par Algérie Télécom et ses partenaires pour mener une grande action de sensibilisation contre l'affreuse manipulation de l'Internet chez les enfants y compris les adultes, à laquelle s'ajoute une autre vaste campagne de sensibilisation préparée, actuellement, par le ministère de la Santé et qui va perdurer pendant trois longs mois. Pourquoi cette marée d'organisation de campagnes nationales de sensibilisation sur l'Internet en ces moments précis, cet outil technologique qui capte des millions de nos enfants, de nos jeunes et même des adultes, et qui commence à faire de nombreuses victimes suite à la hausse vertigineuse des crimes électroniques commis au pays, traités par les Brigades de la lutte contre la Cybercriminalité ? La situation est grave, disaient, hier samedi, les nombreux intervenants à l'occasion du lancement de la campagne nationale de sensibilisation contre la mauvaise utilisation de l'Internet chez les enfants. La grande mobilisation des Postes et des Télécommunications « L'Internet est un vaste océan, alors aidons-nous à le sécuriser », tel est le slogan choisi par Algérie Télécom et ses partenaires pour célébrer la Journée mondiale de la lutte contre la mauvaise utilisation de la Toile par les enfants, et pour lancer une campagne nationale de sensibilisation sur la mauvaise manipulation de l'Internet chez les enfants. Ouvrant le bal, le ministre des Postes et des Télécommunication, Sid-Ali Zerrouki a déclaré, lors de son intervention, que « cette manifestation est importante, elle nous rassemble pour unir nos efforts, notamment avec nos partenaires présents dans cette salle », dira le ministre. Evoquant le plan annuel contre la cybercriminalité auquel l'ont associé l'ensemble des partenaires précis déjà, le ministre des Postes et des Télécommunications a affirmé, hier samedi, que « dans le cadre de la stratégie nationale de la protection des enfants contre la cybercriminalité, nous avons établi un plan annuel visant à protéger nos enfants des jeux vidéos illusionnistes, des réseaux sociaux douteux ainsi que la protection de leurs donnés personnelles face aux piratages et, aussi, les protégés contre les crimes électroniques ». « Ce plan de sensibilisation et de formation qui comporte l'organisation de multiples ateliers pour enfants et de nombreuses campagnes de sensibilisation des dangers que véhiculent l'Internet sera un long combat contre la mauvaise utilisation de cet outil technologique », indiqua Sid-Ali Zerrouki. Intervenant à son tour, la représentante du ministère des Postes et des Télécommunications, en l'occurrence Radia Boukersi, cette spécialiste chargée d'études et de synthèse des risques d'Internet a souligné qu'« il est de notre devoir et celui de tous d'agir pour protéger le grand public contre les risques et contre la mauvaise utilisation de l'Internet », dira-t-elle avec force «Aujourd'hui, le nombre des utilisateurs de l'Internet au pays a augmenté d'une manière spectaculaire et celui des dangers numériques aussi, il faut agir pour mettre une barrière à ces menaces électroniques, et pour cette raison, nous avons crée un Comité multi-sectoriel comprenant des institutions et des entreprises pour protéger nos enfants des affres de la mauvaise manipulation de l'Internet, surtout que ces derniers recourent beaucoup aux jeux vidéos à travers les jeux en ligne et en passant des consoles de jeux vidéos. L'objectif est de protéger nos enfants, nos jeunes, de sécuriser les donnés personnelles et faire face au phénomène des ventes électroniques qui, parfois, terminent par un drame. Nous avons établi un approche préventive et anticipative pour protéger, prévenir et accompagner les enfants et d'autres catégories sensibles de la société civile sur les risques de la mauvaise utilisation de l'Internet. Notre approche préventive va concerner les mosquées, les centres de Formation professionnelle, les établissements scolaires, les centres de Culture, Coraniques. Nous allons approcher des personnalités sportives et nationales pour sensibiliser les enfants, notre défi est de créer un espace sûr pour les utilisateurs de l'Internet », a démontré Radia Boukersi. Mille enfants victimes et 1.090 mineurs impliqués dans les crimes électroniques en huit ans Prenant la parole, le Commissaire principal de la Sûreté nationale, Makhlouf Mohamed-Amine a révélé, hier samedi, le bilan des crimes électroniques commis par des mineurs contre des enfants victimes, un inventaire qui représente la période allant de l'année 2017 jusqu'à 2024, à travers lequel 989 enfants ont été victimes de la cybercriminalité commis par 1.003 mineurs, a fait observer le Commissaire de Police. Selon lui, en 2017, le nombre des enfants victimes des crimes électroniques avait atteint 15 cas, alors que le nombre des mineurs impliqués dans les crimes électroniques avait approché les 80 cas. Une année après, soit en 2018, le nombre des enfants victimes a augmenté pour atteindre 209 cas et les mineurs auteurs des crimes sur la Toile avait atteint les 92 cas. En 2019, les mineurs impliqués dans les affaires de la cybercriminalité a augmenté pour aborder les 173 cas, en face le nombre des enfants victimes a été dénombré à 101 cas. En 2020, nous avons comptabilisé 174 arrestations de mineurs pour implication dans les crimes électroniques, tandis que les victimes, en l'occurrence toujours les enfants, ont été dénombrées à 101 cas. Quant au bilan de l'année 2021, 127 enfants ont été victimes des crimes numériques commis par 114 mineurs. En 2022, nous avons traité 130 affaires liées à la cybercriminalité, où 130 mineurs ont été interpellés, alors que 139 enfants ont été victimes. En 2023, nos Brigades spéciales de la lutte contre la cybercriminalité ont interpellé 115 mineurs dans le cadre de traitement des affaires liées aux crimes électroniques, dont 146 enfants ont été victimes. Enfin, et durant l'année passée, nous avons procédé à l'arrestation de 123 mineurs auteurs des crimes commis sur la Toile, dont 151 enfants ont été, bien entendu, victimes. Ce que nous avons constaté à partir des bilans annuels que le crime électronique est en pleine évolution à travers le pays, et que, aussi, le nombre des victimes a augmenté », dira Makhlouf Mohamed-Amine, Commissaire principal à la DGSN. En face, le Capitaine de la Gendarmerie nationale, Mohamed Attafi a déclaré, à son tour, que durant l'année 2024, les cybergendarmes relevant des Brigades de la lutte contre la cybercriminalité ont recensé 261 enfants, entre victimes et auteurs des crimes électroniques. « Ce phénomène qui menace la stabilité et la sécurité de la société civile est en augmentation, nous devons s'inspirer des modèles d'autre pays dans le domaine de la sensibilisation et de la prévention des risques de la mauvaise utilisation de l'Internet, surtout lorsqu'ils concernent et touchent les catégories les plus fragiles de la société civile qui sont les enfants, mineurs et jeunes », a soutenu le Capitaine de la Gendarmerie nationale, Mohamed Attafi.