Le Président Abdelmadjid Tebboune a présidé, hier, dimanche, au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal (CIC, Alger), la cérémonie d'ouverture de la deuxième édition de la rencontre nationale avec les opérateurs économiques, sous le slogan « Algérie 2025, l'année de la réussite économique ».L'ouverture de cette rencontre, organisée par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) s'est déroulée en présence de hauts responsables de l'Etat, de membres du Gouvernement, de cadres supérieurs, ainsi que de chefs d'entreprises et de groupes industriels, publics et privés, et de responsables d'institutions. Le Président Tebboune a été accueilli à son arrivée au CIC par le Premier ministre, Nadir Larbaoui et le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula. S'adressant aux opérateurs, le Président Abdelmadjid Tebboune a qualifié cette réunion de cruciale et a annoncé qu'elle sera annuelle. Il a rappelé que son premier mandat s'est clos avec tous ses espoirs et ses souffrances dus au Corona, ajoutant que le deuxième mandat commence avec l'espoir qu'ensemble nous atteindrons le statut de nation émergente. «Nous devons tous nous mobiliser, qu'ils soient présents avec nous ou à l'étranger, pour atteindre un PIB de 400 milliards de dollars au plus tard fin 2027», a-t-il déclaré, en notant que 13.700 projets d'investissement d'une valeur de 6 trillions de dinars existent dans le secteur économique. Pour le président Tebboune, le développement passe par l'augmentation de la part de l'industrie dans le produit intérieur brut à un niveau compris entre 13 et 14 pour cent. Il annonce la fin d'ALGEX (Agence nationale de promotion du commerce extérieur). «ALGEX est terminée à partir d'aujourd'hui… et vous ne la trouverez plus sur votre chemin à l'avenir», a-t-il affirmé. «Nous devons créer un nouveau climat pour l'industrie et une nouvelle génération d'hommes d'affaires, pour nous faire oublier le passé douloureux des détournements de fonds et de la corruption», souligne le Président Tebboune insistant sur le fait qu'«il faut compter sur la jeunesse algérienne et ses institutions émergentes, car leurs mains sont exemptes de corruption et elles sont sur le point de réaliser de belles réalisations». Le Président Tebboune fait remarquer que l'argent pillé en Algérie est devenu aujourd'hui un facteur de protection pour ceux qui ont corrompu le pays et qui ont ensuite fui à l'étranger. Il note, toutefois, qu'il y a un mouvement économique noble qui a fait passer l'Algérie d'une inflation des factures à une réduction des factures. Pour le Président Tebboune, exporter des dattes algériennes à l'étranger pour 40 dinars est un crime contre l'Algérie. Il appelle les exportateurs à établir une autorité d'exportation pour réglementer leurs transactions d'une part et pour établir la transparence dans leurs opérations d'exportation d'autre part. Il fait observer qu'il existe des opérateurs économiques qui se spécialisent dans la recherche de failles pour tromper le marché et les opérations d'importation. Concernant l'investissement, il explique que l'Etat n'intervient pas dans la vente de terrains d'investissement, mais contribue plutôt à faciliter l'accès au foncier pour faire avancer les projets. L'initiative d'investissement doit être libéralisée et le concept de guichet unique ainsi que les pouvoirs de l'Agence algérienne de promotion des investissements (API) doivent être compris et assimilés, souligne le Président Tebboune. Il relève que l'Agence de promotion des investissements doit sortir d'une terrible contradiction : elle enregistre des dizaines de milliers de projets, alors que les fonciers nécessaires ne sont pas disponibles pour les mener à bien. Le guichet unique est la solution radicale au problème du foncier destiné à l'investissement, et il n'appartient pas à l'Agence de promotion des investissements de le résoudre, explique le Président Tebboune. Il souligne que ce qui freine le pays, c'est la spéculation et le contournement de la loi. Par ailleurs, il note que c'est une honte pour le président de la République de parler de la pomme de terre et de son prix. Personne ne m'obligera à l'importer, et nous devons contrôler ses prix, affirme-t-il.