Dans une interview accordée à un confrère, le ministre de l'Education nationale , Boubekeur Benbouzid a déclaré que le secteur de l'éducation manque d'enseignants de français, surtout pour le primaire et particulièrement dans les régions enclavées. A ce sujet, le recours aux professeurs en retraite demeure le moyen le plus approprié, le plus simple et le plus rapide pour combler ce déficit. Plusieurs enseignants de Français en retraite avec qui nous avons discuté à ce sujet se sont dits prêts à enfiler de nouveau le tablier, remonter sur l'estrade et reprendre la craie. «Que ce soit à titre de contrat ou selon d'autres moyens que le ministère de l'Education jugerait utiles nous répondons par l'affirmative», ont déclaré nos interlocuteurs. «Au lieu de passer des heures entières autour d'une table de dominos ou de jeux de cartes, nous préférerons se mettre au service de nos élèves», ont-ils ajouté. De leur côté, les parents d'élèves ne sont pas uniquement d'accord mais souhaitent revoir les ganciens guerriers de la craie reprendre du service, disent-ils. «Nous serons plus qu'heureux si les anciens professeurs et enseignants de français soient rappelés par le ministère de l'Education», nous a déclaré ammi Ahmed. Ce dernier n'a pas manqué d'ajouter que le rappel de cette catégorie d'enseignants sera d'un grand apport pour les élèves qui connaissent de grandes difficultés dans la langue française. Les mêmes parents d'élèves ont ajouté que par leur longue expérience, les instituteurs, les enseignants et les professeurs de français, donneront un second souffle et du sang neuf à cette langue. «Franchement, je trouve que l'éventuel rappel des anciens sera très bénéfique pour l'école algérienne, notamment en pédagogie mais également en matière d'éducation.» Nous avons repris ici, une expression d'un président de l'association des parents d'élèves. Notre interlocuteur et en sa qualité d'ex-fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères trouve que le recours aux anciens professeurs de français relèvera le niveau de cette matière dans nos écoles, collèges, lycées et dans nos universités. Certains professeurs ont même donné leur accord pour enseigner bénévolement durant les vacances scolaires. Ces derniers ont ajouté que cela ne coûtera absolument rien, il suffit que les directeurs de l'éducation au niveau wilaya réservent des classes et c'est parti. Ironisant, un parent d'élèves devait déclarer : «Si un telle initiative arrive à se produire, les classes de certains écoles retrouveront le savoir et le calme pendant les vacances scolaire de l'été à la place de la «zorna» et le vacarme des mariages organisés dans ces lieux.» En somme, il semble que les professeurs en retraite soient prêts à reprendre du service, il ne reste pour le ministère de l'Education qu'à trouver le moyen légal et approprié pour combler le déficit en matière d'enseignants de français.