Encore une fois, la violence a refait surface dans nos stades mettant en péril des vies humaines. Tel un vieux démon, ce récurrent phénomène revient dans ce début de championnat. Vendredi, les villes de Mostaganem et d'Arzew ont renoué avec la violence au cours des rencontres ESM – MCO et OMA – USMBA comptant pour la quatrième journée du championnat de division 2. Deux derbies qui ont terminé en queue de poisson, n'était-ce la sagesse des arbitres qui les ont arrêtés avant terme, les choses auraient dégénéré. Le premier match entre voisins mostaganémois et oranais du MCO a été interrompu à la fin de la première mi-temps suite à l'envahissement du terrain par les deux clans de supporters. Devant un tel gâchis, le referee a préféré mettre fin aux débats que d'exposer des vies humaines à un véritable danger. Le même scénario s'est produit à Arzew où l'équipe locale donnait la réplique à sa voisine de Sidi Bel Abbès. Les supporters des deux équipes se sont affrontés à l'intérieur même du terrain que joueurs et arbitres ont miraculeusement quitté et qu'il s'est transformé par la suite en véritable arène. Il y aurait même eu des morts et le président de l'USMBA a été agressé à coups de hache. Voilà où nous nous en sommes lorsque l'incompétence est maîtresse des lieux et que les problèmes du football se règlent d'une façon inique. Le spectre des années précédentes, où de malheureux incidents sont déclarés régulièrement, hante encore les esprits et fait vraiment peur si des mesures ne sont prises immédiatement. D'autant plus que ce genre de violence s'est déclaré au début de la saison footballistique comme les incidents qui ont éclaté à Annaba et à Alger lors de la quatrième journée du championnat de division 1. L'on se rappelle que les hooligans annabis, tel attila, ont tout brûlé aux alentours du stade pour la simple raison que leur équipe a été battue à domicile par l'USM Blida. Lors de la même journée, l'efficace intervention des services de sécurité ont évité le pire en arrivant à disperser les supporters du MC Alger mécontents de voir leur équipe largement battue par le NAHD. Alors que notre championnat, toutes divisions confondues, vient juste de démarrer, la Ligue nationale de football (LNF) doit prendre le bœuf par les cornes avant que les choses ne prennent des tournures dramatiques. Cette même ligue a eu toutes les peines du monde à gérer les différents championnats marqués par des violences d'un autre âge. Les sanctions prises par la LNF ne sont pas vraiment dissuasives dans la mesure où la violence, au lieu de régresser, a pris des proportions inquiétantes au point où le précédent exercice s'est achevé dans l'anarchie la plus totale. L'affaire d'El Harrach est encore vivace où la LNF a statué sous la menace portant du coup un énorme préjudice au RC Kouba qui se débat toujours pour prendre sa place au sein de l'élite. Ce n'est qu'une affaire parmi tant d'autres qui ont entachée cette institution dont les décisions intempestives attirent souvent le courroux des supporters qui ne savent s'exprimer qu'à travers la violence. Les incidents de Mostaganem et de Sidi Bel-Abbès risquent de faire tâche d'huile avec toutes les conséquences que l'on imagine. La LNF doit frapper d'une main de fer si elle ne veut pas que nos stades se vident comme c'est le cas en ce début du championnat où les mordus de la balle ronde n'ont plus le cœur d'assister à des mascarades.