Les puces achetées et non encore identifiées à l'expiration du délai fixé par l'Agence de régulation des postes et télécommunications (ARPT), c'est-à-dire le 10 octobre 2008, seront désactivées définitivement, a annoncé Zohra Derdouri, présidente de l'ARPT, dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont elle était l'invitée de la rédaction. Certaines de ces puces ont été suspendues parce que, explique Mme Derdouri, elles ont été achetées après le 27 février, pendant la campagne d'identification. Il suffit que les personnes concernées se présentent à un revendeur avec une pièce d'identité pour qu'elles soient réactivées. A juin 2008, le nombre de puces anonymes étaient de 2 millions pour OTA, 2 millions également pour Mobilis et 5000 pour Watanya. Mme Derdouri estime que 90% des puces achetées ont été identifiées. A compter d'hier, toute carte prépayée acquise ne peut être activée qu'une fois l'opération d'identification du détenteur réalisée. Il y a, fait remarquer la présidente de l'ARPT, quelque 4 millions de puces en stock. Elle rappelle que dans le cahier des charges de l'opérateur, il est prévu que les clients qui achètent une puce soient identifiés. Au début, dit-elle, ça se faisait mais après, avec la multiplication des kiosques de ventes, «ce fut la pagaille». Il y a eu des négligences de la part des citoyens, des distributeurs, des opérateurs, qui ont conduit à un nombre important de puces non identifiées. L'identification, souligne-t-elle, se fait dans tous les pays, elle ne touche pas à la liberté mais protège la sécurité du citoyen en évitant tout acte de terrorisme ou de harcèlement.