Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) s'est dit, mercredi soir à Alger, satisfait, quant à sa rencontre tenue le 11 de ce mois avec le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia. «Notre satisfaction est motivée par la concertation et la capacité d'écoute du chef de l'exécutif, la confirmation de l'option libérale du pays et le placement de la PME au centre de la croissance», s'est-il exprimé lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion du lancement de la base de données du FCE. Il est important de rappeler que le chef du gouvernement a accordé, en ce mois, une audience aux représentants du FCE au cours de laquelle il a réitéré aux entrepreneurs nationaux l'importance que le gouvernement leur accorde et les espoirs que l'Algérie fonde en eux pour la construction d'une économie solide et diversifiée. La rencontre a été une occasion pour réitérer la position du FCE quant aux différentes questions économiques et sociales du pays. Sur ce chapitre, la conjoncture économique de l'entreprise et la désindustrialisation de l'économie algérienne ont été au menu des discutions entre les deux parties. «L'industrie en Algérie ne représente que 5% du PIB, alors qu'elle dépasse bien 15% en Tunisie et au Maroc», a t-il regretté. Et d'ajouter : «La désindustrialisation en Algérie est très pénible à vive au profit de l'importation qui suit une tendance à la hausse (28 milliards de dollars en 2008 et une prévision de 34 milliards de dollars en 2009).» L'autre question évoquée lors de cette rencontre est l'emprise grandissante de l'informel dans l'économie nationale. «L'informel est devenu un mode de fonctionnement de l'économie nationale», a-t-il souligné. Les représentants du FCE ont mis l'accent sur la non-contribution des investissements directs étrangers (IDE) dans le développement industriel de l'Algérie. «Les IDE n'ont pas créé suffisamment de postes d'emploi et n'ont pas engendré un transfert de technologie vers Algérie», a déploré M. Hamiani qui malgré tout s'est déclaré favorable aux IDE à condition qu'ils soient «structurants et surtout favorisant un transfert de technologie. Sur le foncier industriel, le FCE soutient sans réserve la décision du gouvernement d'annuler les ventes directes de terrains et d'opter pour la concession. «Dans l'absolu, la concession des terrains va profiter aux vrais investisseurs», selon Réda Hamiani. Mais pour les ventes sur plan, le FCE n'a eu aucune précision de la part de M. Ouyahia sur les intentions de son gouvernement. «Nous avons posé la question au chef du gouvernement qui a été attentif à nos remarques quant à l'interdiction de la vente sur plan d'appartements. Nous lui avons expliqué que nous sommes contre cette interdiction. La vente sur plan est la base de la promotion immobilière partout dans le monde», a déclaré Brahim Benabdeslam, membre du FCE. En outre, M. Hamiani a, encore, une fois demandé au chef du gouvernement une concertation permanente avec le FCE, notamment s'agissant de la réalisation de grands projets économiques du pays.